Dans son Communiqué N° 3, daté du jeudi 20 août dernier, signé de son premier vice-président, le colonel Malick DIAW, ‘’le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a constaté que certaines personnes de bonne volonté tentent de l’approcher pour d’éventuelles aides ou appuis financiers à son endroit. Le CNSP les remercie de leur bonne foi et leur demande humblement d’arrêter de telles pratiques’’. Chapeau aux militaires pour cette marque abnégation totale. Un bon départ, comparativement à cette nuée de granivores qui s’est abattue sur tous les biens publics et privés, il y a quelques années.
Maintenant, les philanthropes là oh, n’ont-ils personne dans leur famille ou dans leur entourage qui aurait besoin de bénéficier de générosité débordante pour offrir le spectacle affligeant d’une procession de situationnistes arpentant les travées du palais de Kati ? A Gabriel TOURE, à l’hôpital du Mali, il y a des malades nécessiteux. Le scanner de l’hôpital du Point ne fonctionne pas depuis Mathusalem. Que d’occasions de se rendre utile à l’humanité et de s’ouvrir les portes du paradis. Mais, les visiteurs nocturnes préfèrent rentrer dans les bonnes grâces des nouveaux hommes forts du pays, que de chercher le ‘’Arjinè’’ (paradis) qui relève de notions trop abstraites pour eux. Ils conjuguent l’espérance au présent de l’indicatif. Ko changement. Il doit se conjuguer à toutes les personnes du singulier comme du pluriel et au présent de l’indicatif. Les perpétuateurs d’une longue et lucrative tradition de bakchich qui se décline en ‘’souro fen’’ ou dessous de table devraient se mettre cela dans la caboche une fois pour toutes pour qu’on progresse.
Source : INFO-MATIN