La Cour Suprême du Sénégal doit examiner jeudi 6 août le pourvoi en cassation de Karim Wade après sa condamnation à six ans de prison pour enrichissement illicite. Ses avocats réunis mercredi 5 août à Dakar ont dénoncé les conditions d’organisation de cette audience.
Deux pourvois avaient été déposés par les avocats de Karim Wade suite à sa condamnation. Le premier vise à dénier à la Cour de répression de l’enrichissement illicite qui a condamné l’ancien ministre le droit de le juger. Le second est dirigé contre des violations supposées du droit au cours de la procédure judiciaire ayant abouti à sa condamnation.
Mais les avocats sénégalais et français de Karim Wade dénoncent le non respect de certains délais de procédure qui handicaperaient la défense lors de l’audience.
« La façon dont elle a été fixée, à l’insu des avocats de Karim Wade qui l’ont appris par la presse sénégalais, première chose. La deuxième chose c’est que les juges de la Cour suprême ne sont pas au-dessus de la loi dans notre pays. Que ce soit le premier président ou les autres magistrats. Ils sont tenus de respecter leur loi spécifique qui est la loi organique sur la Cour suprême. Cette loi prévoit des délais et des droits pour les personnes qui saisissent la Cour suprême. Tous ces droits ont été violés. La loi sur la Cour suprême nous donne deux mois pour présenter nos réponses. Aujourd’hui, la Cour suprême par cet audiencement nous prive de ces droits », estime Seydou Diagne, l’un de ces avocats.
Les avocats de Karim Wade ont rappelé qu’en mai dernier un groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire avait qualifié d’inéquitable le procès de Karim Wade. Ils ont également annoncé qu’en cas de décision défavorable à leur client ce dernier n’hésiterait pas à utiliser tous les recours internationaux possibles.
source : RFI
