Des seringues jetables dans les salles de sport pour s’injecter stéroïdes et produits de bronzage en toute sécurité ? C’est ce que préconisent les autorités sanitaires britanniques, inquiètes des risques accrus de transmission du virus du sida ou de l’hépatite.
L’Institut national de la santé et de l’excellence clinique (NICE – pour National Institute for Health and Clinical Excellence) part du constat que 70 000 personnes au Royaume-Uni s’injectent régulièrement des stéroïdes, soit pratiquement autant que le nombre estimé d’utilisateurs d’héroïne et de crack. Ce chiffre est encore multiplié lorsqu’on ajoute les personnes qui s’injectent des produits de bronzage ou antiâge, tels que botox ou collagène.
Le NICE se base sur une étude portant sur 395 utilisateurs de seringue, qui montre qu’une personne sondée sur dix-huit a été exposée à l’hépatite C, une sur onze à l’hépatite B, et une sur soixante-cinq au VIH.
“Quiconque s’injecte une substance, quelle qu’elle soit, s’expose au risque de contracter le VIH ou tout autre virus transmis par le sang”, rappelle le Dr Vivian Hope, expert au ministère de la santé. “Notre dernière étude montre que le taux de personnes développant le VIH et l’hépatite a augmenté auprès des utilisateurs des substances visant à améliorer la performance et l’apparence”, ajoute ce médecin qui appelle en conséquence les salles de sport à mettre à disposition de leur clientèle le “matériel d’injection approprié”.