L’Office du Niger est le plus ancien des périmètres irrigués et l’un des plus étendu de l’Afrique subsaharienne. Aménagé à partir des années 1930 dans le delta intérieur du fleuve Niger, il devait devenir, selon les premiers projets élaborés, le principal fournisseur de coton des industries textiles de la France coloniale, le grenier à riz de l’Afrique de l’ouest, un lieu d’innovations techniques, un espace d’intégration et de brassage socioculturel.
Les objectifs étaient ambitieux avec près d’un million d’hectares à aménager en 50 ans. Les grands ouvrages ont été conçus et construits pour y répondre. Malheureusement, les résultats ont rarement été à hauteur des fortes attentes.
La preuve est que le Mali importe toujours une grande partie de la consommation nationale de riz. Même si cette situation est en partie liée à une mauvaise politique commerciale qui fait la part belle à des opérateurs économiques qui étouffent les producteurs locaux au profit des importations subventionnées pour s’enrichir.
L’Office du Niger est géré par le décret numéro 2014-0896/ P-RM du 12 Décembre 2014 portant organisation de la gérance des terres et du réseau hydraulique affectés à l’Office, définit ainsi les limites et les modalités de gestion des terres de l’Office du Niger.
Depuis le 12 février 2014, un contrat plan le lie également à l’Etat et aux exploitants agricoles. Il vise à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté au Mali, par une croissance économique accrue. A terme, il vise l’aménagement de 65550 ha de nouvelles terres pour la production de riz et la réhabilitation de 25599 ha d’aménagement existants.
C’est sur ce défi que doit être jugée la nouvelle équipe conduite par Mamadou Mbaré Coulibaly, qui doit refuser la casquette politique au profit de celle du capitaine d’entreprise !
M.B
Source: Le Matin