Face à la persistance des affrontements sanglants et meurtriers entre les communautés Peuhls et Dogons au centre du pays particulièrement dans les cercles de Douentza, Bankass, Koro et Bandiagara, le Président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar Keita a jugé nécessaire son représentant pour le centre en vue de réconcilier ces deux communautés qui ont toujours vécu dans la plus grande paix.
C’est ainsi que le choix est tombé sur l’ancien président de la transition, Dioncounda Traoré. Mais hélas ce dernier préfère aujourd’hui la réjouissance en se rendant au festival international des Soninkés à Banjul que de se rendre dans ces quatre cercles cités plus haut pour trouver des solutions pour éviter des morts de trop. Depuis le mois de janvier les affrontements ont repris entre les communautés Peuhls et Dogons dans le centre du pays. Les zones les plus touchées aujourd’hui sont les cercles de Bandiagara, Koro et Bankass. La dernière en date est celle d’Ogossagou pour la deuxième fois avec plus de 70 morts sans les blessés et les disparus. Le 6 février 21 personnes ont enlevées et tuées quittant Ouenkoro pour Bamako. Et pas plus tard la semaine dernière, les villages de, Bidi, Sankoro et Koroni dans la commune rurale de Ouenkoro ont subi des attaques sans oublier des villages situés dans les cercles de Koro, Bankass et Bandiagara. Du coup c’était l’occasion pour le représentant du chef de l’Etat d’être présent dans ses zones pour calmer la situation. Mais hélas l’ancien président a préféré les fêtes et les réjouissances en se rendant au festival international des Soninkés à Banjul en Gambie. Comme pour dire que les communautés peuvent se tuer avant qu’il ne revienne de son voyage festif. Une véritable insulte pour toutes les victimes innocentes de la part de celui qui a occupé toutes les plus hautes fonctions dans le pays (président de l’ADEMA, président de l’Assemblée Nationale, ministre de la Défense et des Ancien combattants et président de la république). Selon certains indiscrétions, la décision de Dioncounda Traoré de préférer le festival à un règlement du conflit est le fait du refus du Premier ministre de lui accorder les 300 millions francs CFA qu’il réclamait comme budget de fonctionnent. Notons le premier ministre avait proposé 80 millions de francs CFA. En tout état de cause Dioncounda Traoré ne mérité plus d’être considéré comme le représentant du chef de l’Etat pour le centre et doit être remplacé par quelqu’un qui a le sens élevé de la personne surtout quand elle est en situation périlleuse.
Said
Source : La mutation