Les listes contre-natures pour les élections législatives de mars 2020 n’ont pas fini de surprendre les observateurs. On aura tout vu : Adema- RPM ou URD-RPM ou CODEM-ADEMA ou ASMA-RPM, etc. Le hic, est que dans tout cela ce sont les listes communes de cinq (05) grands partis politiques tous issus de la scission de l’ADEMA qui animent la galerie. Ces partis sortis de l’Adema n’ont plus le droit de faire des listes communes sur le territoire malien pour la simple raison qu’ils sont au pouvoir et se partagent le pouvoir depuis plus de 25 ans (1992- 2020). Les électeurs doivent à cet effet leur réserver un vote- sanction concernant les listes : RPM-ADEMA ; URD-RPM ; ADEMA-ASMA ; CODEM-RPM, etc.
A titre d’exemple, la liste RPM-URD à Koulikoro est incompréhensible : l’un des candidats est le président de l’Assemblée nationale du Mali, président d’une institution ; il doit présenter une liste du Rassemblement Pour le Mali (RPM) pour l’honneur de son parti. Son second, le maire URD à Koulikoro, n’a pas le droit de se trouver sur une liste commune. Un président d’institution et un maire sur une liste commune de partis politiques en guerre. Cela s’appelle en démocratie à l’anarchie.
Législatives de mars: La population du Mali est estimée à 20 millions d’habitants: au lieu de 147 députés, la nouvelle législature doit avoir au moins 200 honorables
Certaines localités ont été érigées en régions. Les populations des communes ont augmenté. L’Assemblée nationale du Mali devait siéger sur le nombre de députés dans les communes de Bamako et les autres localités. A notre connaissance, aucun projet de loi n’a été adopté dans ce sens. La commune I doit avoir cinq députés au lieu de deux.
L’Inter de Bamako