Le bras de fer se poursuit entre le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SYNESUP) et les autorités compétentes. Dans un communiqué publié le samedi, le Comité Exécutif National du SYNESUP annonce le maintien de son mot d’ordre de grève de 144 heures, couvrant la période du lundi 7 avril au samedi 12 avril 2025. Une grève qualifiée de « reconductible automatiquement » jusqu’à la prise en compte de ses revendications.
Au cœur de cette nouvelle mobilisation figure une exigence jugée prioritaire par le syndicat : le paiement des arriérés de salaires des enseignants non permanents. Ces derniers, bien que n’étant pas titularisés, jouent un rôle central dans le fonctionnement des Instituts d’Enseignement et de Recherche (IER). « Ce sont des piliers silencieux mais essentiels de notre système universitaire. Sans eux, ni les activités pédagogiques, ni la recherche ne peuvent se dérouler normalement », souligne un membre du bureau exécutif du SYNESUP.
Le syndicat déplore l’inertie des autorités face à une situation qu’il qualifie d’injuste et de préjudiciable au bon déroulement des cours et travaux pratiques dans les établissements d’enseignement supérieur. « Depuis des mois, ces enseignants prestent sans être rémunérés. Cela met à mal leur motivation et compromet la qualité de l’enseignement », déplore un délégué syndical.
A travers ce mot d’ordre, le SYNESUP entend rappeler aux autorités leur devoir de garantir un traitement équitable à tous les acteurs du monde universitaire. La reconduction de la grève reste donc une option envisagée si aucune solution concrète n’est trouvée à l’issue de ces six jours d’arrêt de travail.
Les étudiants, eux, s’inquiètent déjà de l’impact que pourrait avoir cette grève sur le calendrier académique, tandis que les établissements s’organisent tant bien que mal pour limiter les perturbations.
Bintou Diarra