« Pour l’Afrique et pour toi Mali
Notre drapeau sera liberté
Pour l’Afrique et pour toi Mali
Notre combat sera unité
O Mali d’aujourd’hui
O Mali de demain
Les champs fleurissent d’espérance
Les cœurs vibrent de confiance »
Une tribune internationale de Franklin Nyamsi
Professeur agrégé de philosophie, Paris, France
Un peuple qui n’a pas connu de crise ne saurait savoir ce que c’est que faire peuple. Une foule qui n’a pas souffert des passions des hordes humaines ne saura jamais ce qu’est faire foule. Un pays qui n’a pas connu de guerres connaît rarement le prix de la paix.
On ne le dira jamais assez : tout ce qui s’obtient dans la facilité annonce à l’horizon d’inévitables calamités.
Il faut en toute grande œuvre, une révolte contre notre propre faiblesse, un sursaut de dignité. Ainsi en va-t-il de la démocratie moderne, ce régime représentatif que Sir Karl Popper estimait être « le moins pire d’entre tous », parce que l’humanité avait amèrement testé, de longs siècles angoissants durant, toutes les autres gammes de l’invention des institutions politiques par les groupes humains.
Comment nier ces principes quand on contemple la valse des peuples africains en ce 21ème siècle ? La crise malienne qui s’apaise en ce mois de septembre 2013 par l’investiture démocratique du Président Ibrahim Boubacar Kéita vient de nous offrir l’un des chapitres les plus palpitants de l’histoire africaine contemporaine.
N’importe-t-il pas au plus haut point d’en tirer toutes les leçons de sagesse, pour tenter, résolument, dans un optimisme comparable à celui d’Immanuel Kant croyant en l’inéluctable marche de l’humanité vers des lendemains meilleurs, de tordre le cou à l’adage désespérant qui dit que les hommes ne tirent jamais leçon de l’Histoire ? Je voudrais montrer dans un premier moment ici que la crise malienne, en tant que crise combinant une crise de la démocratie, de l’économie-monde, du militarisme et du fondamentalisme religieux, est un véritable cas d’école pour qui veut apprendre à problématiser les sociétés africaines contemporaines, que traversent résolument ces quatre fléaux dont la scène malienne nous a offert le spectacle panoramique en condensé.
Dans un second moment, je voudrais revenir à la compétition des interprétations idéologiques de la crise malienne, qui a offert un galop d’essai inespéré à la distinction conceptuelle que j’ai introduite dans les sciences politiques africaines entre l’anticolonialisme dogmatique et l’anticolonialisme critique. Enfin, j’insisterai sur l’originalité de la nouvelle émergence malienne, du « sursaut démocratique malien » comme enseignement pour tous les autres peuples africains en quête d’enracinement dans la tradition de la démocratie représentative internationale.
I – Quatre crises en une seule : le Mali comme cas d’école pour l’Afrique
La crise malienne n’a pas commencée par l’invasion jihadiste stoppée avec le soutien des Français à Konna en début d’année 2013. Très ancienne, cette crise s’est rapidement enracinée, au cœur des années 90, dans la crise de confiance des Maliens eux-mêmes en la fiabilité des institutions démocratiques qu’ils s’étaient données aux lendemains du renversement de la dictature du Général Moussa Traoré.
Faut-il rappeler ici que la chute de Moussa Traoré, aux termes d’une insurrection populaire dont les adjuvants étaient le mouvement des étudiants et élèves du Mali, les forces armées maliennes républicaines rassemblées autour du Lieutenant-Colonel Amadou Toumani Touré, et la société civile politique ; cette chute elle-même donc, laissa des traces dans l’armée malienne, qui n’ont pas manqué de resurgir sous la forme de l’affrontement fratricide des militaires de Kati et des Para-Commandos du Camp de Djicoroni en 2012 ? J’ai vu en avril 2012 le sang malien couler dans les rues de Bamako, sous l’hystérie malienne.
L’euphorie des années révolutionnaires 90 passée, les Maliens se sont retrouvés confrontés à deux problèmes essentiels : si les institutions représentées par les régimes démocratiquement élus d’Alpha Oumar Konaré, ou d’Amadou Toumani Touré, ont relativement été stabilisées par le consensus malien autour du modèle représentatif, de nombreux désaccords sont apparus au cœur de la classe politique malienne sur les priorités des politiques économiques, sociales, culturelles et sécuritaires des gouvernements maliens successifs.
Mieux encore, les resurgissements récurrents d’affaires de népotisme et de corruption, l’embourgeoisement flagrant de nombreux proches des pouvoirs politiques, la tendance à négocier à l’amiable africaine tous les crimes économiques pourtant connus, la gestion hasardeuse de nombreux investissements publics, ont fini par décrédibiliser la démocratie malienne aux yeux des Maliens eux-mêmes.
Alors même que l’Afrique entière les citait en exemple de stabilité et d’attachement à la norme de transmission pacifique du pouvoir, les Maliens se divisaient en camps politiques incompatibles qui préparaient une lutte à mort pour la domination du système ou sa mutation politique.
Mieux encore, à la crise des institutions démocratiques maliennes, rongées de l’intérieur par le discrédit moral de l’élite politique dans la population, s’ajoutaient trois autres crises concomitantes qui achevèrent de faire du Mali, un malade chronique en état grave. La crise économique, la crise religieuse et la crise sécuritaire.
La crise de l’économie-monde, si admirablement théorisée par Immanuel Wallerstein, mettait tous les pays africains aux prises avec des institutions financières internationales devenues dépendantes non de la productivité réelle des économies nationales et des entreprises privées, mais de la spéculation financière des détenteurs de titres boursiers de New York, Paris, Tokyo, Hong-Kong, Londres, et consorts. Le poids de la dette, induit par la dépendance des Pays Pauvres Très Endettés envers les bailleurs de fonds internationaux, eux-mêmes tributaires des tenants de titres boursiers, faisait de fait de l’Afrique, une encaisseuse des contrecoups de la vulnérabilité avérée de l’économie-monde occidentale.
Exsangues, les Etats ne peuvent que difficilement investir sans s’endetter, payer leurs dettes sans s’empêcher d’investir. Fallait-il pour autant, à la suite des Oumar Mariko ou Aminata Traoré, proclamer la collectivisation des moyens de production au Mali pour sauver ce pays de la crise économique par le renouveau des catéchismes communistes ?
C’est ce même Mali, au cœur de cette Afrique économiquement désenchantée, qui devait faire face à la montée en gamme, devant l’affaiblissement de l’Etat, à la revendication opportuniste d’un sécessionnisme de l’Azawad qui s’adjoignait les forces obscures du jihadisme ébranlées depuis les déserts lybien et algérien, vers le pays de Mory Kanté. La revendication religieuse salafiste, adossée à un humanitarisme stratégique ayant pour but de remplacer l’Etat malien par la charité des Oulémas salafistes, venait poser frontalement le problème de la compatibilité de l’Islam avec les traditions de la démocratie représentative en Afrique.
Suffisait-il d’invoquer le soufisme, ou la tranquille tempérance de l’Islam malien pour nier le fait que depuis de longues années, l’argent du salafisme entrait par flots millionnaires dans l’humanitarisme malien, tandis que le système éducatif abandonnait de larges pans de la jeunesse à des maîtres douteux surgissant çà et là, armés de leurs fouets et de leurs convictions spirituelles pour tout bagage à transmettre aux jeunes musulmans du pays ? La question de l’extrémisme religieux malien se posait-elle que le boulevard du militarisme, que l’on croyait fermé avec la chute du Général Moussa Traoré, se rouvrait de plus belle avec la montée en puissance du patron du quartier général de Kati, un capitaine devenu depuis lors général quatre étoiles aux termes d’un putsch, d’une guerre fratricide contre ses frères d’armes paracommandos, et d’un rejet international unanime de sa prétention à diriger l’Etat du Mali.
Le militarisme malien a-t-il fini de nous livrer ses secrets, quand on sait que l’ancien dictateur, le Général Moussa Traoré, tout comme le putschiste de Mars 2012, le Capitaine devenu Général Amadou Haya Sango, semblent franchement avoir retrouvé le sourire avec l’avènement d’Ibrahim Boubakar Kéita au palais de Koulouba ? Loin s’en faut.
Et nous avons bien là, dans la combinaison des instabilités politique, économique, religieuse et sécuritaire du Mali, un modèle de la complexité des périls qui menacent tous les Etats africains contemporains. Comment en tirer profit pour l’avenir des Africains ?
II – La thérapie afro-malienne: leçons pratiques de modernité politique
La crise malienne, de fait, enjoint tous les Africains à regarder de face les quatre problèmes que le Mali a vécus en un temps record : le problème du modèle démocratique, le problème du modèle économique, le problème du modèle de coexistence des religions et du politique, enfin, l’épineux problème du statut des armées et des menaces sécuritaires. Le Mali ne nous aura-t-il pas au fond servi de signe avant-coureur d’une conflagration à éviter, comme autrefois le Rwanda nous a offert par sa tragédie, une innommable horreur qui nous servira à jamais de contre-exemple du Mal radical que les Africains devraient à jamais s’interdire de se perpétrer mutuellement aux yeux du monde ?
La question démocratique africaine nous vient du Mali sous les modalités suivantes : croyons-nous ou savons-nous fermement que la démocratie représentative, qui tranche les rivalités politiques par l’élection et par le jeu pouvoirs/contre-pouvoirs, est la meilleure forme de régime politique pour nous, Africains ? Deux réponses également fausses ont été apportées à cette question décisive.
La première a consisté à dire que du moment qu’on a un vernis d’institutions démocratiques, c’est-à-dire des institutions plus ou moins bien élues, un régime ayant l’apparence des régimes démocratiques occidentaux, un standard acceptable de fonctionnement de l’Etat, cela suffit.
On a ainsi abouti, en singeant la démocratie, aux démocratures africaines, ces vernis de démocratie qui ne convainquent que ceux qui en profitent. La seconde fausse réponse à la question de l’authenticité de la voie démocratique a consisté, à répudier la démocratie représentative, en la qualifiant de mode bourgeoise d’importation occidentale, inadaptée à une Afrique supposée être le terroir naturel des chefs incontestés, de droit quasi divin, qui transmettent le pouvoir dans leur lignée, en vertu de l’inamovible principe successoral héréditaire.
En voulant construire l’Afrique moderne selon les modèles de l’arbre à palabre, de la chefferie traditionnelle, de la confédération des ethnies mises en quotas dans l’Etat, on a en sous-main reconduit les logiques de barons que les démocratures, ces démocraties de vernis, consacrent déjà à merveille, avec cynisme et perfidie. On aura donc fui la pluie pour se cacher dans la rivière, au nom de la soi-disant africanisation de la démocratie. Alors, que faire ? Passer par la dure pédagogie de la critique, condition de l’émergence démocratique réelle de nos sociétés.
Résolument, bâtir des démocraties africaines sur la base de l’état des inégalités politiques effectives dans nos sociétés. Doter ces sociétés de constitutions susceptibles, dans leurs conceptions et applications, de faire massivement reculer ces injustices structurelles et mobiliser l’essentiel des moyens coercitifs de nos sociétés pour la défense des principes universels tirés de la critique de l’expérience africaine elle-même, mais aussi des enseignements historiques comparés des autres nations du monde.
Choisir, avec la conscience de sa fragilité et de son inventivité nécessaires, la voie des démocraties africaines capables de servir de modèles au reste du monde, inspirant à leur tour les vieilles démocraties occidentales en crise de repères dans les sphères de l’écologie, de la solidarité, ou même simplement de la perception de l’humain. Ni démocrature, ni dictatures archaïques, mais invention démocratique à l’aune de la raison critique.
La question économique africaine nous vient du Mali avec force et vigueur : allons-nous nous aligner sur les canons de l’économie ultralibérale dont les dernières crises financières ont révélé la dangerosité pour les millions de pauvres qui s’amoncellent et menacent de servir de chair à canon dans toutes sortes d’aventures de désespérés ? Allons-nous plutôt, dans une crise de nostalgie inédite, revenir aux amours marxisantes des leaders idéologisants de la gauche africaine du siècle précédent, qui, loin d’avoir conduit nos sociétés vers l’ère industrielle qui servit de référentiel d’analyse à la critique marxienne du capitalisme, voulaient d’ores et déjà réaliser ces sociétés communistes qui ont vite déchanté à travers l’Afrique comme en URSS, en Chine, ou comme aujourd’hui encore à Cuba ? Ferons-nous notre en Afrique l’hymne fade de la social-démocratie occidentale qui fait face aujourd’hui, fort timidement comme en France, à la pressante demande sociale des chômeurs, des classes moyennes surendettées, des peuples spoliés des matières premières stratégiques en voie de raréfaction, et des pressions migratoires de la misère qui menacent l’équilibre opérationnel de nombreux Etats à travers le monde ? L’Afrique ne saurait se passer, à tout le moins, d’un libéralisme social bâti sur son expérience et sa conscience de ses priorités.
Les Etats généraux des économies nationales concertées s’imposent en Afrique, avec une priorité essentielle : mutualiser réellement les moyens sur tous les problèmes d’échelle continentale ou sous-régionale, ce qui donnerait un contenu substantiel aux institutions continentales ou régionales africaines et contribuerait de proche en proche à l’unité rêvée du Continent, qui devrait déjà réussir l’étape essentielle de l’Union Africaine.
Ouvrir à la créativité entrepreneuriale, notamment par un meilleur accès des classes populaires et moyennes aux crédits d’investissement, le domaine de l’entreprise aux millions d’Africaines et d’Africains qui ne demandent qu’à se faire une place au soleil par leur génie propre.
Mobiliser sérieusement des moyens optimaux pour les causes communes, telles la protection de la biodiversité, la lutte contre le terrorisme ou la piraterie maritime, la spécialisation universitaire régionale, la mutualisation des expertises stratégiques, la coopération institutionnelle endogène pour le progrès démocratique convergent des Etats africains.
La question religieuse venue du Mali nous enjoint de trouver une réponse idoine au silence notoire des intellectuels et politiques africains sur la relation entre démocratie et Islam, mais aussi entre néo-pentecôtisme, mais aussi sociétés initiatiques diverses et pouvoirs en Afrique.
Depuis le barrage fait à l’accès au Front Islamique du Salut (FIS) d’Abassi Madani au pouvoir en Algérie au début des années 90, la problématique de la démocratisation en Islam ou de la démocratie dans l’espace musulman africain a été abandonnée aux marges de l’espace public, dans les mains isolées des politiques, des militaires et des religieux.
Des ravages de Boko Haram au Nigéria et au Cameroun, des folies de la Lord Resistance Army d’Alice Lakwena et Joseph Kony en Ouganda, des crimes de masse de Lybie en Algérie, ou d’Egypte en Tunisie, des délires des prophètes politiques néo-pentecôtistes à travers l’Afrique, de la prétention sanglante du Jihad salafiste à fonder un Malistan, au nom des croyances des prosélytes de tous bords, l’Afrique citoyenne sait difficilement quoi dire au-delà des réactions émotionnelles ou moralisantes.
La religiosité animiste et monothéiste des sociétés africaines ne s’accommode pas non plus des formules laïques comme celle de la France d’après la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
N’est-il pas temps de prendre à bras le corps ce vide de la pensée politique africaine, afin de concevoir une pax politica religiosa africana instruite du seuil de tolérance franchi par les dérives politico-religieuses en Afrique ? Ici encore, procéder a priori, en faisant abstraction des nuances de l’histoire elle-même, c’est prendre le risque de prêcher dans le désert. Il nous faudra, au cas par cas, étudier les contorsions africaines de l’intolérance pour bâtir des lois et des institutions efficaces et justes, tenant tout autant compte de l’avantage comparatif de l’expérience des autres contrées du monde.
Enfin, le Mali nous aura donné une occasion magistrale de penser la question sécuritaire africaine et de voir la vacuité de la posture anticolonialiste dogmatique des Gbagbo, Oumar Mariko, Aminata Traoré, Pougala, et autres fanatiques de la vision gauchiste de l’ordre politique africain, qui avaient crié au loup, estimant que l’implication de la France aux côtés des Africains défendant la souveraineté malienne n’était rien d’autre qu’un projet de recolonisation remis sur le métier.
On sait que l’attitude des gauchistes maliens était fortement déterminée par leur stratégie interne de reconquête le pouvoir dans le sillage de l’homme fort de Kati, Amadou Haya Sanogo.
On sait aussi que l’attitude de tous les autres gauchistes africains était déterminée par la sempiternelle stratégie qui consiste aujourd’hui à masquer le refus de la démocratie en Afrique derrière la haine revancharde des Africains envers les anciennes puissances coloniales.
L’anticolonialisme dogmatique africain, cette drogue pour foules désoeuvrées qui fit des ravages parmi les soi-disant « jeunes patriotes ivoiriens » et leurs semblables à travers l’Afrique francophone, aurait préféré la mise à sac du Mali par les jihadistes salafistes à l’intervention française aux côtés de l’armée malienne et de ses sœurs africaines venues à la rescousse.
Qui n’en mesure pas l’incongruité aujourd’hui ? Le Mali se porte-t-il moins bien aujourd’hui que quand, fonçant vers Bamako à travers Konna en janvier 2013, les hordes salafistes se voyaient à la tête d’un grand califat fondamentaliste africain qui ébranlerait la géopolitique du monde des démocraties ? Les peuples africains peuvent et doivent résolument comprendre qu’il n’y a pas mieux à faire que de prendre toutes leurs responsabilités dans l’Histoire.
De se défaire des dictatures qui persistent et de consolider les démocraties établies. La sécurité des Africains viendra de la démocratisation de leurs institutions ou ne viendra pas.
Car, dans tout le continent, il est temps de produire, telle la glorieuse équipée du 19 septembre 2002 dirigée par Guillaume Soro contre l’exclusion identitaire en Côte d’Ivoire, les minorités agissantes et conscientes qui briseront le signe indien de l’impéritie autocratique africaine partout où elle sévit et sévira. Les peuples africains, grâce à l’expérience malienne, peuvent comprendre la nécessité de se doter des institutions fortes qui les protègeront de la violence, de la misère, de l’ignorance, de l’obscurantisme et de la malemort.
Le Mali, par son sursaut démocratique, à travers cette élection démocratique qui le remet sur ses pieds, lui qui a si durement marché sur la tête depuis plusieurs années, ne nous assigne qu’à une tâche : comprendre que l’urgence de l’heure, dans tous les pays africains, c’est d’enraciner la culture démocratique et de produire une réponse socioéconomique durable à la misère et à la sous-qualification des millions de citoyennes et de citoyens du continent qui aspirent à assumer pleinement leur responsabilité dans l’avenir du monde.
Aurons-nous la force de tenir cette orientation essentielle pour les générations futures, celle qui nous enjoint de bâtir l’Afrique en une union plus parfaite de cités bienveillantes pour l’humain et la nature universels ? Nous pouvons à tout le moins entrevoir la sagesse et la beauté d’une telle perspective, d’une promesse d’humanité si abondante de générosité et de sens.
Source : blog guillaume soro
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