Le quartier général de la force anti-terroriste du G5 sahel au Mali a été transféré de la ville centrale de Sévaré à Bamako, à la suite d’un attentat meurtrier, a indiqué une source vendredi.
L’Union européenne avait déclaré en juillet qu’elle financerait la construction du nouveau siège du G5 sahel au Mali
L’attentat-suicide du 29 juin contre l’installation de Sévaré a été revendiqué par un groupe djihadiste, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste sahélienne liée à Al-Qaïda. Deux soldats et un civil sont morts dans l’agression.
Le chef du G5, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, “travaille déjà avec son équipe de Bamako”, a indiqué une source.
“Le quartier général de cette force devrait être dans un endroit où la communication et les liens sont meilleurs”, a indiqué la source.
L’armée française a également confirmé la décision. La force conjointe du G5 a été lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Il devrait s’étendre à 5 000 hommes, répartis en sept bataillons: deux du Mali et du Niger et un du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie.
Environ 420 millions d’euros (488 millions de dollars) engagés lors d’une conférence internationale des donateurs à Bruxelles le 23 février ont été lents à se concrétiser.
Les troubles au Mali proviennent d’un soulèvement séparatiste des Touaregs en 2012, exploité par les djihadistes pour s’emparer de villes clés du nord.
Les extrémistes ont été largement chassés lors d’une opération militaire française lancée en janvier 2013.
Mais les grandes étendues du pays restent hors du contrôle des forces maliennes, françaises et onusiennes, qui sont fréquemment la cible d’attaques.
La violence djihadiste, quant à elle, s’est propagée du nord du Mali au centre et au sud et s’est propagée au Burkina Faso et au Niger voisins, exacerbant souvent les conflits communautaires.
Source: intellivoire