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Le secteur privé a alerté la junte sur ‘’l’impératif de lever le blocus sur les transactions financières internationales: » Une rupture des produits de consommation est à craindre dans les semaines à venir «

Lors de cette rencontre avec la crème du secteur privé malien, les membres du CNSP ont été largement édifiés sur l’urgence de prendre des mesures idoines pour éviter toute rupture de stocks des produits de consommation, notamment les denrées de première nécessité. Il a été convenu que cela passe par la levée du blocus sur les transactions financières à l’international.

 

Les organisations faitières du secteur privé malien (CCIM, CMTR, Chambre des mines, CNPM…) ont rencontré, le lundi 31 août dernier, les membres du CNSP dans le cadre des échanges pour la mise en place des organes de la transition. Au cours de ces discussions, les émissaires du secteur privé ont évoqué divers points relatifs à l’approvisionnement du pays en produits de consommation.

A en croire le président de la CCIM, Youssouf Bathily, le secteur privé a insisté sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour obtenir «la levée du blocus de la CEDEAO sur les transactions financières» ayant amené la BCEAO-Mali à fermer ses guichets. Si la banque centrale a, par la suite, ouvert ses guichets aux banques locales, celles-ci ne peuvent mener que des opérations de dépôts-retraits et transactions locales.

Or, en la matière, les transactions internationales, qui ne peuvent être menées par les banques maliennes qu’à travers le système mis en place par la BCEAO, sont indispensables pour les opérations d’importation des produits de consommation. En d’autres termes, si un opérateur économique malien veut faire des achats auprès d’un fournisseur hors du Mali, c’est sa banque au Mali qui est chargée de procéder au virement à la banque du fournisseur à l’étranger, cela à cause de l’importance des sommes en jeu.

Autant dire que quels que soient les allègements faits par la CEDEAO par rapport au blocus (cas des denrées alimentaires, des produits pharmaceutiques et du carburant) il ne peut y avoir de nouvelles importations vers le Mali si les banques ne sont pas autorisées à procéder à des transactions financières à l’internationale. Ce qui fait planer sur notre pays un gros risque de rupture des produits de consommation dans les semaines à venir. D’où l’urgence pour les putschistes de Kati d’agir vite en se conformant aux exigences communautaires prises lors du dernier sommet de l’organisation le 28 août dernier.

L’on se rappelle qu’au cours de cette rencontre virtuelle, les chefs d’Etat avaient demandé, entre autres, la nomination d’un Président et d’un Premier ministre civils chargés de diriger la transition, la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois.

A cet effet, les chefs d’Etat de l’organisation communautaire doivent se réunir le 7 septembre prochain à Niamey pour faire le point des avancées par rapport à ses exigences et décidé la levée progressive des sanctions. En attendant la balle est dans le camp des putschistes, qui doivent désormais accélérer le processus de mise en œuvre des organes de la transition en conformité avec les demandes de la CEDEAO. S’ils tiennent toujours à leur engagement de privilégier l’intérêt du Mali.

Youssouf CAMARA

Source : l’Indépendant

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