Le Secrétaire d’État parlementaire d’Allemagne, Thomas Silberhorn, en visite dans notre pays, s’est entretenu, hier après-midi, avec le président de la Transition, Bah N’Daw et le vice-président, le colonel Assimi Goïta. Des rencontres qui lui auront permis de mieux cerner les priorités des autorités en charge de la gestion de la Transition.
L’entrevue de Thomas Silberhorn avec le chef de l’État a, en effet, porté sur les missions assignées à la Transition, qui portent notamment sur l’organisation des élections et des reformes politiques et institutionnelles. Des processus que l’Allemagne est prête à accompagner. «Nous sommes prêts à vous assister, à vous accompagner», a-t-il déclaré.
Aussi, Thomas Silberhorn a assuré l’engagement de son pays à préserver et consolider la «profonde et fiable relation» entre nos deux pays. Lors de son échange avec le chef de l’État, le Secrétaire d’État parlementaire d’Allemagne a noté une «compréhension commune» des enjeux. Et dès lors, a-t-il estimé, il revient à l’Allemagne et plus globalement à l’ensemble de la communauté internationale de contribuer à la réussite de cette phase cruciale pour le Mali.
Déjà, la première force économique de l’Union européenne apporte un appui fort précieux au Mali dans le domaine de la défense. Actuellement, il a plus de 1.000 soldats allemands sur le sol malien, qui aident notamment à la qualification des Forces armées maliennes (FAMa).
Le changement de régime avait entraîné une suspension des activités dans ce domaine. Mais, depuis la semaine dernière, «il a été décidé, au niveau de l’Union européenne, de recommencer nos activités de formation et d’entrainement des forces maliennes», a confié le Secrétaire d’État. Et dans le domaine du développement, le pays d’Angela Merkel entend réajuster ses efforts pour les adapter aux priorités de la Transition.
Comment ? Thomas Silberhorn n’a donné de détails. Mais, on sait que la coopération au développement entre les deux pays est mise en œuvre à travers une multitude d’acteurs et couvre des thèmes au-delà des sujets classiques de l’appui au développement. Commencée au lendemain de l’indépendance du Mali, cette coopération bilatérale a, d’emblée, mis l’accent sur le désenclavement du territoire par le développement d’infrastructures clefs. Puis elle a investi dans des secteurs productifs, sociaux et environnementaux. À cela s’ajoute le secteur de la gouvernance avec le soutien à la décentralisation, dès le début du processus.
Avant de rencontrer le chef de l’État, Thomas Silberhorn avait été reçu par le vice-président, le colonel Assimi Goïta.
À l’occasion, le secrétaire d’État allemand a surtout cherché à mieux comprendre la motivation de l’intervention militaire du 18 août qui a abouti à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il avait été aussi reçu par le Premier ministre Moctar Ouane.
Issa DEMBÉLÉ
Source: L’Essor-Mali