L’annonce du retrait de 600 hommes sur les 1 200 déployés dans le cadre de la force régionale G5 Sahel intervient alors que les attaques jihadistes se multiplient dans la zone dite « des trois frontières » et alors que l’armée française a elle-même annoncé la fin de l’opération Barkhane et commencé à réduire ses effectifs.
Pour le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Pascal Ianni, ce bataillon était mal adapté aux spécificités du terrain. « Ce bataillon de 1 200 hommes, lorsqu’il a été déployé, était composé d’équipements lourds, des véhicules blindés, chenillés et des pièces d’artillerie lourdes. Il avait une composante appui qui était très importante et qui, finalement, n’était pas vraiment employable dans les conditions tactiques qui sont celles de la zone des trois frontières. »
« Quand vous déployez une unité blindée mécanisée, poursuit le colonel Ianni, vous ne pouvez pas la transformer en unité de combat à pied aussi facilement. »
« Le Tchad reste très engagé dans la force conjointe du G5 Sahel »
La diminution des effectifs tchadiens intervient peu après l’annonce de la fin de Barkhane et la baisse des effectifs français censés être compensés, entre autres, par les forces locales et notamment le G5. Ce retrait peut-il venir compliquer la situation ? « Pas du tout », répond le porte-parole.
« Le premier objectif, c’est d’avoir une unité qui soit soutenable d’un point de vue logistique. Le deuxième point, c’est d’avoir une unité qui soit articulée de manière à pouvoir s’engager facilement contre les groupes armés terroristes. Pour nous, ce n’est pas une mauvaise nouvelle, c’est une décision souveraine qui a été prise par le gouvernement tchadien en liaison avec les pays du G5 Sahel. Le Tchad reste très engagé dans la force conjointe du G5 Sahel. »
Source : RFI