Après les bérets rouges, on s’apprête, dit-on, à indemniser les « victimes du 10, 11 et 12 juillet 2020 ». Comme les civils ne tirent jamais directement, on s’empressera aussi de gracier les auteurs qui relèvent d’une administration largement identifiable.
Si on ne parvient pas à élucider une affaire dans une administration structurée, n’attendez pas qu’on retrouve les responsables d’Ogoussagou et autres hein !
Plus la peine d’ouvrir les enquêtes qui ne se ferment jamais. Il y a des milliers d’enquêtes ouvertes, des rapports interminables. Des victimes aussi ne manquent pas!
En lieu et place de la lumière sur les faits, la nouvelle trouvaille de l’ingénierie politico-judiciaire malienne : l’indemnisation.
Les dossiers les plus politisés ont la priorité à la caisse, les centaines de victimes du Centre et du Nord du Mali peuvent encore attendre des lustres, peut-être le jour du jugement dernier (Yaw mal Qiyama).
Plus la peine de porter plainte, désormais c’est le Trésor public qui reçoit et gère les dossiers de droit, c’est sympathique non? En plus, tout le monde a son compte sauf bien sûr les victimes, les pauvres victimes!
Y aura-t-il assez d’argent pour indemniser tout le monde ? Eh oui, on s’apprête à s’endetter pour près de 1000 milliards, c’est peut-être pour indemniser les Maliens, tous les Maliens !
M. ASSORY
Source : L’Alerte