Les Maliens sont hostiles à un accord qui ferait des concessions qui seraient jugées comme trop importantes envers le MNLA, alors que ses dirigeants font l’objet d’un mandat d’arrêt au Mali pour crimes commis pendant leur occupation du nord du pays avant l’intervention française en janvier. Et des voix se lèvent pour mettre en garde le gouvernement dont le président par intérim.
« Si les politiques signent ces accords, ils devront répondre devant l’Histoire un jour », a prévenu hier mercredi le procureur général de la Cour d’appel de Bamako, Daniel Tessougé. « Le Mali ne doit pas s’humilier à nouveau pour les milliards d’euros promis par nos soutiens internationaux. »
Cette mise en garde de Tessougué est intervenue au moment où les médiateurs qui travaillent à un cessez-le-feu entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs à Bamako pour tenter de convaincre le président malien de signer l’accord de principe dont des points étaient jugés inacceptables par le gouvernement qui s’opposait à la suspension des mandats d’arrêts émis contre les chefs rebelles et la création de commission mixte de sécurité ainsi que la réintégration des anciens combattants rebelles.
Les négociations se sont ouverte samedi à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, alors que l’armée malienne progressait en direction de Kidal, dernière place-forte des rebelles touaregs du MNLA dans le nord-est du Mali.
YC
Source: L’Indicateur du Renouveau