Selon des sources dignes de foi, l’un des blocages à la signature du projet d’accord de Ouagadougou entre le Mali et les rebelles touaregs, serait l’exigence des sécessionnistes d’obtenir une amnistie et leur réintégration dans l’armée malienne. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) veulent obtenir ces faveurs dès maintenant en contrepartie de l’acceptation de l’armée malienne à Kidal en vue de la présidentielle de juillet prochain.
On le sait, la plupart des animateurs de cette rébellion font l’objet de mandats d’arrêt nationaux et internationaux de la justice malienne et peuvent être dans le collimateur de la Cour pénale internationale (CPI), laquelle mène d’ailleurs des enquêtes au Mali par rapport aux violations de droits de l’homme qui se sont déroulées dans notre pays depuis le début de la crise.
Les choses deviennent alors compliquées dans la mesure où les Maliens sont très allergiques par rapport cette amnistie et ne veulent plus entendre parler d’une réintégration des bandits armés dans notre armée. Pour les Maliens, il faut mettre fin à ce cycle d’intégrés-rebelles, rebelles-intégrés.
Depuis longtemps, ils sont nombreux les Maliens qui pensent qu’il devrait avoir justice avant toute réconciliation et que l’armée devrait être purgée des brebis galeuses.
On n’a pas oublié les tueries des soldats maliens à Aguel Hoc le 24 janvier 2012 par le MNLA. C’est à cette justice que les rebelles veulent échapper et au cas où ça ne venait pas à marcher, certains leaders de la rébellion se proposent déjà l’exil. Moussa Ag Assarid est annoncé pour le Canada alors que Mahamoudou Djéri Maïga prendra le chemin de l’Arabie Saoudite.
Abdoulaye Diakité