Sous la haute présidence de Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, président de la République, le ministère de la Culture a procédé au lancement officiel de la Biennale Spéciale Bamako dans la salle Bazouma Sissoko du palais de la Culture Amadou Hampaté Ba. C’était à la veille de la célébration du 56è anniversaire de l’indépendance de notre pays, le mercredi 21septembre 2016.
Ce lancement a été très riche en couleurs et en sons. Il procède, comme cela a été voulu, de la volonté du gouvernement du Mali à mieux partager le sentiment d’unité nationale et d’appartenance à un destin commun. Un témoignage éloquent de cette symbolique de la célébration du 22 septembre.
De prime abord, il faut signaler que le tirage au sort de l’ordre de passage des troupes artistiques et culturelles pour la phase finale de cette biennale spéciale de Bamako est le suivant : la troupe régionale de Koulikoro comme première, suivie respectivement de celles de Bamako, Kidal, Tombouctou, Sikasso, Menaka, Taoudéni, Mopti, Ségou, Kayes et Gao. La manifestation est prévue du 27 au 31 décembre prochain à Bamako.
Le ministre de Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo dira : « A l’occasion de ma nomination, Monsieur le président de la République, vous m’avez donné votre propre vision de la culture : celle de mettre ce condensé de savoir et de savoir-faire inhérent à notre pays au service de son développement économique et social. A l’école de vos discours, Monsieur le président, vous m’avez surtout inspiré une vision humaniste pleine de fierté pour notre glorieux passé. Cette vision qui est de faire de la culture, un vecteur de paix et de réconciliation tout en étant un outil de construction humaine au service de la cohésion sociale, nous nous efforçons de la traduire en acte ».
Sur ce chemin tracé, elle n’a pas perdu de vue ses missions essentielles : « injecter des projets et programmes qui puissent créer de la richesse par le secteur de la culture, développer les infrastructures culturelles, renforcer les capacités de nos acteurs culturels et, enfin, faire en sorte que les Maliens retrouvent ce qui a fait la grandeur de leur culture et de son essence ». Pour N’Diaye Ramatoulaye Diallo, l’engouement suscité par le retour de la Biennale auprès des Maliens est un indicateur. C’est pourquoi elle a tenu à saluer le Premier ministre, chef du gouvernement, qui a mobilisé l’ensemble du son équipe autour de ce projet pour répondre aux attentes des populations.
Le bien-fondé du maintien de la Biennale
« J’entends souvent dire Ibrahim Boubacar KEITA, homme de culture. Mais, qui peut ne pas être un homme de culture quand tout dans son pays se détermine par et dans la culture ? Qui peut ne pas être homme de culture quand dans son pays, tout commence et fini par la culture ? » s’est, d’entrée de jeu, interrogé le président IBK, lors de son allocution, avant d’ajouter ; « Je suis un homme de culture parce que dans la culture malienne, la paix se dit et se comprend indistinctement de Kayes à Kidal, de la même manière. »
Le Chef de l’Etat dira par la suite que ce lancement de la Biennale, ce 21 septembre, est pour certains la simple reprise d’une activité culturelle qui n’a pu s’exprimer du fait de la crise. Mais, que pour lui, il s’agit là d’un pas de plus du Mali vers la paix. « En effet, l’annexe 3 de l’accord de paix nous engage à une reprise de ces activités au nom de la réconciliation mais aussi et surtout à une consolidation de la cohésion sociale » a-t-il rappelé.
Il indiquera, à juste titre, que la Biennale a une histoire que les jeunes doivent savoir, retenir surtout pourquoi les pères fondateurs ont initié la Biennale artistique et culturelle. Elle est un lieu de brassage, de concorde nationale et surtout un lieu d’expression, par excellence, de la fraternité malienne. Grâce à sa forte capacité de mobilisation de l’ensemble de la jeunesse malienne, la Biennale constitue un cadre propice au dialogue interculturel, au renforcement de l’identité nationale et à la conscientisation du peuple face aux défis du développement socioéconomique, enseigne le président IBK.
Par rapport à cette édition spéciale de la Biennale artistique et culturelle, le chef de l’Etat a salué l’action de mobilisation qui la caractérise. « Elle a été initialement annoncée pour la fin du mois de décembre mais, vu l’engouement, j’ai instruit à Madame le ministre de tenir ce grand rendez-vous de la Nation malienne au mois de mars 2017 ».
Avant d’annoncer le lancement de cette édition spéciale, le Président IBK en a appellé aux bénédictions des familles fondatrices et des autorités coutumières et religieuses du pays. Bokoum Abdoul Momini
Source: Le SURSAUT