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Le président du collège transitoire de la CCIM hier face à la presse après le verdict de la Cour suprême : – » Le bureau de Bittar a posé certains actes qui sont très bons » – « Il faut tourner la page judiciaire et réconcilier le secteur privé »

Après le verdict de la Cour suprême, le 6 juin dernier, dans l’affaire qui opposait le ministère de l’industrie et du commerce à l’ancien bureau de la CCIM, le président du collège transitoire est décidé à tourner la page et à se réconcilier avec le monde des affaires. Mamadou Tiény Konaté, l’a dit hier mercredi 12 juin, à la faveur d’une conférence de presse animée au siège de l’institution. Pour lui, le bureau sortant n’a pas fait que de mauvaises choses, certaines de ses actions sont très bonnes, il faut les consolider et corriger les insuffisances, réconcilier le secteur privé et revoir les textes de la CCIM pour en faire une structure exclusivement au service du secteur privé.

 

 

 

Le verdict de la requête en révision rendu le 6 juin dernier met un terme à la procédure judiciaire, en tout cas jusqu’à ce qu’il y ait un fait nouveau qui était ignoré. Ce qui fait que le collège transitoire restera en place jusqu’aux élections consulaires. Compte tenu de la fin de la procédure judiciaire, le collège transitoire a donc décidé de passer aux choses sérieuses en commençant par la mise en œuvre de son programme d’activité

 

 

 

 

Devant la presse hier, le président Mamadou Tiény Konaté, d’entrée de jeu, précisé que la CCIM est un établissement public crée par l’Etat pour développer le secteur privé. Il est géré techniquement par un secrétaire général qui est un fonctionnaire nommé par le département de tutelle qui doit veiller à sa bonne marche. Il est doté d’un bureau regroupant les opérateurs économiques des secteurs du commerce, de l’industrie et des services.

 

 

 

 

 

Parlant du procès, il dira que ceux qui ont porté plainte (Bittar et huit autres membres du bureau sortant sur 13) étaient dans leur droit, car il s’agit de porter la contradiction. « Maintenant, après le verdict final, ceux qui ont porté plainte doivent se ressaisir. La phase judiciaire est maintenant derrière nous, nous devons travailler pour aller au-delà des animosités, les rancœurs doivent disparaître  » a souligné le président du collège transitoire. Désormais, dira t-il, l’horizon est dégagé pour le collège de procéder à la mise en place des bureaux consensuels dans les délégations régionales et travailler avec les organisations professionnelles membres de la CCIM pour réconcilier l’ensemble du secteur privé. « Beaucoup de gens ont compris qu’on avait tort de nous bagarrer durant ces 10 années. On est dans un milieu d’affaire où les opportunités sont là mais on a perdu beaucoup de financements et de projets à cause de la crise. Les opérateurs économiques n’ont pas intérêt à se faire la guerre éternellement  » a-t-il souligné. M. Konaté a aussi ajouté que le bureau sortant n’a pas fait que de mauvaises choses, au contraire, Jeamille Bittar et son équipe ont pose des actes très bons, qu’il faut consolider et corriger les insuffisances.  » Personnellement, je n’ai aucun problème avec Bittar. Ce n’est pas une question de personne, mais de droit. J’ai été membre consulaire avec lui de 2002 à 2006 et son conseiller spécial sur la même période. Mais quand je ne suis pas d’accord avec lui, je lui dis. Sinon nos famille sont très proche  » a-t-il ajouté

 

 

 

 

 

Selon lui, il y a lieu de revoir les textes de la CCIM pour que la vision institutionnelle de la structure soit clairement comprise par tout le monde. Car, poursuit-il, les chambres de commerce ne sont pas telles qu’elles étaient il y a des années, elles sont devenues des ingénieries pour toutes les composantes du secteur privé. Alors qu’au Mali, on pense toujours qu’il faut avoir une boutique pour être à la CCIM. A la mise en place du collège, certains n’ont pas hésité d’affirmer haut et fort que son président n’est pas un commerçant, qu’il n’a pas de boutique, donc il ne mérite pas cette place. Pour le président Konaté, il faut aussi faire en sorte que la présidence de la CCIM ne soit pas compatible avec tout autre poste politique électif ou nominatif. Car, un président de la CCIM est un businessman qui doit défendre les intérêts de tout le secteur privé.  Il faut signaler que lors de cette conférence de presse, le président Konaté avait à ses côtés, le 5ème vice-président du Collège, Oudiari Diawara.

 

Il a aussi appelé à l’union et à la cohésion entre les opérateurs économiques qui ont des intérêts liés.

 

Youssouf CAMARA

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