Les élections législatives tant attendues se sont déroulées sur toute l’étendue du territoire national du Mali. Ce 1er tour a réservé de grandes surprises dans beaucoup de circonscriptions électorales.
Mamadou Diamoutani, President de la Commission Electorale Nationale Independante (CENI)
Les organes chargés des élections au Mali :le Ministère de l’Administration territoriale en charge de la décentralisation(Matd),la Délégation générale aux élections(Dge),la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) etc. ont tous été au four et au moulin pour la bonne marche de ces élections législatives.
Après le 1er tour, la rédaction du journal les Echos du Parlement a eu le plaisir d’écouter le président de la CENI
Les Echos du Parlement : Pouvez, vous vous présenter à nous M. le président de la CENI ?
Je me nomme Mamadou Diamoutani, je suis le président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni).
Quelles sont les missions de la CENI dans l’organisation des élections ?
Elle est chargée de la supervision et du suivi de l’élection présidentielle, des élections législatives et communales et des opérations référendaires. Son siège se trouve à Bamako. Nous sommes aussi chargés de l’application stricte de la loi. Nous veillons à ce que la loi électorale soit appliquée par les autorités administratives, les partis politiques, les candidats et les électeurs.
Peut-on affirmer, sans risque de se tromper, que les missionnaires de la Ceni ont bien joué leur rôle ?
Nos éléments étant sur le terrain ont pleinement joué leur rôle. Par rapport à l’élection présidentielle, il y’a eu une amélioration de l’organisation technique. Toutes les erreurs constatées lors de la présidentielle ont été corrigées.
Parmi les deux élections-présidentielle et législative-laquelle de ces deux scrutins vous semble avoir été la plus déterminante ?
Ici, je dirai que cela dépend de l’appréciation de tout un chacun vu que le contexte et les enjeux ne sont pas les mêmes…
Comment appréciez-vous, de façon générale, le déroulement de ce scrutin ?
Les élections législatives se sont déroulées dans de très bonnes conditions, sur toute l’étendue du territoire national, même à Kidal une circonscription électorale qui était source d’inquiétude. Les lacunes constatées lors de l’élection présidentielle ont été corrigées. Cependant, le seul grief à constater se situe au niveau de la mobilisation des électeurs qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs.
Peut-on dire aujourd’hui que le Mali évolue dans la vraie démocratie ?
Le Mali a toujours évolué dans la démocratie depuis 1992 (période de l’avènement de la démocratie au Mali) jusqu’à l’heure où nous sommes ; il est toutefois à signaler que le processus a été un émaillé de crises (politiques, sécuritaires, économiques et institutionnelles).
Bref, nous pouvons dire que le Mali est pleinement dans la démocratie vu le retour à l’ordre constitutionnel normal qui se concrétise par la mise en place des institutions de la République et l’organisation d’élections démocratiques, libres, transparentes et apaisées.
Quid du rapport CENI-DGE ?
La CENI est chargée de veiller, entre autres, sur la bonne exécution des prestations de la DGE
Que faut-il pour améliorer ces élections législatives ?
Tant que les évaluations ne sont pas faites, on ne peut rien dire de ce côté. Il faut attendre jusqu’à ce tout le processus soit évalué.
Propos recueillis par Adama Bamba