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LE PREMIER MINISTRE SOUMEYLOU BOUBÈYE MAÏGA L’A CONFIÉ HIER : « LES DEFIS A LA PAIX ET A LA SECURITE EN AFRIQUE NE SONT PAS QUE LES PROBLEMES DES AFRICAINS… »

La Conférence de Haut Niveau sur le Renforcement de l’Efficacité des Opérations de Soutien à la Paix Mandatées et Autorisées par l’Union Africaine à travers le Fonds de la Paix a été ouverte hier mercredi 12 Décembre 2018 à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye par le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Soumeylou Boubèye Maïga. Elle durera trois jours.

Ces trois jours seront mis à profit pour décortiquer les thèmes suivants : portée, objectifs et résultats attendus de la Conférence ; comprendre l’ampleur, la portée et l’importance des défis à l’architecture internationale de paix et de sécurité ; examen des efforts actuels de l’Union Africaine et de ses Etats membres dans le cadre de ses réformes de financement, y compris du Fonds de la Paix ; arguments d’efficacité en faveur des opérations de soutien à la paix de l’Union Africaine ; financement prévisible et durable pour les opérations de soutien à la paix mandatées et autorisées par l’UA ; principes et priorités opérationnelles de l’UA pour l’utilisation du Fonds de la Paix ; relever le défi de l’état de préparation opérationnelle ; appropriation du cadre de respect des droits de l’homme et du Code de Conduite et Discipline dans les OSP mandatées et autorisées par l’union Africaine.

Le Directeur de l’École de Maintien de la Paix de Bamako (EMP), Général Cheick Dembélé, a rassuré que tout le personnel de l’EMP se tient à l’entière disposition des plus hautes autorités pour faire en sorte que les travaux de la présente Conférence se déroulent dans les conditions organisationnelles les plus favorables.

Le représentant de haut niveau de l’Union Africaine pour le Financement de l’UA et le Fonds pour la Paix, Dr Donald Kaberuka a signalé que l’Afrique est un continent stable pour les investissements africains et étrangers. Selon lui, tout le monde a intérêt que le continent africain soit stable. Il pense que le Fonds de la Paix est important pour le continent africain.

Mme Bintou Keïta, sous-secrétaire générale pour les opérations du Département des Opérations de Maintien de la Paix des Nations Unies, a rappelé que l’union Africaine est le principal partenaire des Nations Unies. Elle a insisté sur le lien entre la paix et la sécurité et l’interface avec le développement. Mme Bintou Keïta a fait savoir que les Nations Unies et l’Union Africaine travaillent ensemble pour trouver des solutions aux conflits sur le continent africain. Elle a insisté sur les opérations de maintien de paix. Elle estime que les Nations Unies et l’Union Africaine ont des rôles complémentaires.

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a précisé ceci : « Le manque de financement prévisible et durable pour les Opérations de Soutien à la Paix de l’UA a eu de graves conséquences sur l’efficacité d’ensemble ainsi que sur l’impact de toutes nos opérations. Les arrangements qui ont prévalu au soutien de nos partenaires se sont avérés ponctuels et imprévisibles, les annonces de contributions n’ayant pas été suivies des niveaux satisfaisants de mobilisation effective des ressources. Fort heureusement, les efforts des chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine pour assurer un financement durable et soutenu à notre organisation continentale sont en train d’être payants. Nous arrivons progressivement à réduire notre dépendance financière vis-à-vis des apports extérieurs. Le Fonds de la Paix, en particulier, avec près de 75 millions de dollars à ce jour, a recueilli un niveau de contributions de nos États membres, jamais égalé depuis sa mise en place en 1993 ». Selon lui, l’on entend souvent dire que par l’Architecture africaine de Paix et Sécurité, les Africains ambitionnent d’apporter des «solutions africaines aux problèmes africains».

Notre chef du Gouvernement pense que ceci procède d’une approximation de la vision des pères fondateurs de l’UA. En effet, les défis à la paix et à la sécurité en Afrique, ne sont pas que les problèmes des africains. Leurs causes ne trouvent pas nécessairement et exclusivement leur origine en Afrique, pas plus que leurs manifestations et effets induits n’affectent pas que les africains. « Il nous parait nécessaire de s’entendre sur l’impératif d’une vision partagée, pragmatique et efficace de ce qui peut et doit être accompli ensemble, par l’ensemble de la communauté internationale, dans un esprit de complémentarité de ses différents maillons, en mutualisant les efforts de toutes les parties prenantes de bonne volonté, sur la base d’une évaluation conjointe des défis à relever. Car les réponses apportées au niveau sous-régional et régional le sont certainement au nom de l’ensemble global.

Les questions qui touchent le Sahel en particulier sont des manifestations locales de problèmes plus globaux, en termes de développement, de dérèglement climatique, de gestion des flux migratoires, entre autres », a-t-il précisé. Soumeylou Boubèye Maïga a ajouté ceci : « Nous devons tous garder à l’esprit que le règlement des crises sahéliennes, n’est pas uniquement une affaire de coercition. La stabilisation à terme dans les zones affectées par les activités des groupes terroristes et criminels devra aussi et surtout se matérialiser par d’autres leviers d’action et de solidarité nationaux, régionaux et internationaux. Ce projet initial de sécurisation et ensuite de stabilisation, doit nécessairement s’enraciner dans les réalités et dynamiques locales et régionales, de même qu’il doit prendre en compte des questions tout aussi essentielles liées, notamment, au respect des engagements politiques pris dans le cadre du règlement de certains aspects des crises et celui liés aux questions de développement et de gouvernance au sens le plus large ». Il a assuré que le Gouvernement du Mali ne sera pas en reste et ira à la rencontre des populations vulnérables et défavorisées, afin d’engager les processus de dialogue communautaire, promouvoir la réconciliation, préparer le retour des réfugiés ou personnes déplacées, et enfin identifier des projets à impact rapide, condition sine qua non de la stabilité et du développement dans les court et moyen termes.

Tougouna A. TRAORE

Source: Nouvel Horizon

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