Un homme de 41 était face aux magistrats de la Cour d’Assises de Bamako, avant-hier mardi. Zié Sanogo, technicien comptable et enseignant de son état, puisque que c’est de lui qu’il s’agit, a été injustement accusé dans cette affaire. C’est la conclusion de cette affaire, selon le verdict de la Cour d’Assises qui l’a purement et simplement acquitté. Cependant, il a avait passé 03 ans derrière les barreaux pour rien. C’est ça aussi très souvent les affaires de justice au Mali.
(image archive utilisée juste a titre d`illustration).
C’était sur dénonciation d’une petite fille de 05 ans que le sieur SANOGO s’est retrouvé en prison pendant 3 ans avant d’être jugé. L’on note cependant que si les enquêteurs disposaient des moyens scientifiques, l’on pouvait éviter à l’inculpé de passer autant de temps en prison. En effet, du moment où la victime portait des traces de sperme, un examen au laboratoire pouvait confirmer qu’il était bien celui de SANOGO. Chose qui n’a pas été faite compte-tenu de la limite des moyens mis à la disposition de nos enquêteurs. Que s’est-il donc passé pour qu’il se retrouve en prison ? La réponse se trouve dans l’arrêt de renvoi qui apporte que ‘’Courant 2017, la fillette Safiatou KELLY revenait de l’école, à mi-chemin c’est-à-dire dans le carré opposé à quelques mètres du domicile alors qu’elle était seule, Zié SANOGO, âgé de 41, la prenait par le bras et l’entrainait dans les buissons, la déshabillait avant de procéder sur elle des actes de pénétration et d’attouchements sexuels. Après ses actes déshonorants, il lui demanda de rentrer rapidement et lui-même prenait le sens contraire du domicile De retour à la maison, la mère de Safiatou constatait des traces de spermatozoïdes sur ses habits, elle conduisait sa fille à la gendarmerie et ensemble avec un gendarme, ils remontent les traces et tombaient sur Zié SANOGO en promenade dans les buissons qui a été aussitôt reconnu par Safiatou KELLY, le gendarme l’interpellait et le conduisait à la brigade pour enquêtes’’. Le monsieur qui s’est trouvé par hasard dans les buissons, c’est-à-dire sur les lieux du viol, a été ainsi inculpé. Par ailleurs, l’on ne s’est fié qu’aux seuls propos d’une fillette de 05 ans, estimant « qu’il a été reconnu physiquement par sa victime même confondu à d’autre personnes malgré son jeune âgé tant à l’enquête préliminaire que devant le Magistrat instructeur ». L’instruction définitive étant à la barre, la Cour d’Assises a corrigé l’erreur en rendant au sieur SANOGO, sa liberté.
Mahamane TOURE
Source: Nouvel Horizon