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Le Point : Le Mali, un bateau ivre sans gouvernail ni boussole !

Il ne manquait plus que ça ! Sans explication, ni concertations, ils veulent nous imposer des élections communales et régionales et pis encore, dans des conditions très difficiles et incertaines : Kidal est toujours sous le contrôle des bandits armés et certains se permettent même de perpétrer des attentats à Bamako (Celui commis sur le général Abderrahmane Ould Méhdou, à son domicile en milieu du mois de Janvier).

drapeau mali vert jaune or rouge couleur flotte

Aussi  que dire  des pourparlers d’Alger dans lesquels,  le Mali n’a jusque-là pas de cap ! Car le peuple, ne sachant jusque là pas l’issue des travaux, pense à l’unanimité des personnes interrogées  qu’il est vraiment prématuré d’organiser en l’état les régionales et  communales en Avril prochain.

Par exemple, un militaire, sous le couvert de l’anonymat,  nous a même confié que ces élections ne sont ni plus ni moins que le début du processus de souveraineté du septentrion au profit de la rébellion.  On peut même remarquer que c’est le sentiment général chez les bidasses, lesquels sont très méfiants. Au regard de cela,  l’heure n’est-elle pas grave ?

Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, on le sait,  a été élu il y a plus d’un an et le peuple attend toujours d’avoir un cap pour s’orienter. Puisque l’on ne dirige pas un pays selon ses  humeurs et ce n’est pas l’entretien du pouvoir seulement qui compte. Or, très souvent, malheureusement on a même tendance à comprendre  que nos dirigeants n’ont même pas la compétence requise pour nous gouverner.

D’ailleurs,  ce n’est pas parce que le chef de l’Etat veut que quelque chose soit comme telle,  qu’il  faut qu’elle le soit forcément. Tout ne dépend-t-il pas  des contextes ? C’est pourquoi, il n’est certainement pas temps, aujourd’hui, de battre campagne pour d’éventuelles élections régionales et communales. Sauf si nous sommes conscients d’avoir perdu d’avance et d’ores  déjà, une partie de notre territoire national. A moins que quelque chose d’important soit  cachée à notre peuple.

Concrètement, qu’est-ce que le pouvoir  actuel contrôlerait actuellement ? Qu’a-t-il fait après la mort de cinq maliens sous les balles des troupes de la Minusma  à Gao ?  Evidemment un communiqué laconique  et une brève visite  de quelques heures  du Président de la République, la semaine dernière.  Ce, à l’instar d’une opposition qui n’a effectué le même voyage que dans cette semaine. Mais  après  quoi?

En tous les cas, le Mali est notablement un pays très instable  et son  peuple a surtout  besoin que de connaître au moins le contenu de certaines décisions, même s’il n’y est pas associé,  avant de les subir.  Il faut alors que les autorités compétentes, notamment,  le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation se ressaisissent et rectifient le tir.  Car, comme enseigne la sagesse : « Rien ne sert de courir si on n’arrivera pas à point ! ».

Alfousseini Togo   

Source: Canard de la Venise

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