Le plan de campagne agricole et la gestion des intrants agricoles pour la campagne 2015-2016 ont été largement expliqués à l’ensemble des acteurs du monde rural de la Région de Kayes, le 8 juillet dernier par le directeur national de l’Agriculture.
L’exécution de ce plan qui prévoit un excédent céréalier de plus de deux millions de tonnes, coûtera à l’Etat plus de 198 milliards de Fcfa dont 47 milliards de subventions des intrants et équipements agricoles.
La rencontre a été organisée par l’Agence de développement rural de la vallée du fleuve Sénégal (ADRS). Elle visait, a expliqué le directeur général de cette agence Georges Kéïta, la diffusion des stratégies et mesures relatives aux sous-secteurs de l’agriculture afin de contribuer à assurer la sécurité alimentaire et garantir la souveraineté alimentaire du pays.
Outre sa mission de promouvoir la réalisation des aménagements hydro-agricoles et la mise en valeur des terres dans sa zone d’intervention, l’ADRS œuvre au développement et au renforcement des relations inter-acteurs par l’information sur toutes les questions touchant de près ou de loin le domaine de l’agriculture surtout les intrants (les engrais), la concertation et le partenariat des services adaptés.
Le directeur national de l’Agriculture, Moussa Camara, a, lui, expliqué choix de Kita pour abriter cette rencontre : « A Kita, on a beaucoup de bas-fonds et de plaines aménagés. Kita est une zone, grande productrice d’arachide, où intervient l’ADRS. A ce titre, nous avons jugé nécessaire de venir ici afin de rencontrer les acteurs pour expliquer le plan de campagne agricole harmonisé 2015-2016 et aussi pour échanger sur le contrôle de la qualité des engrais ».
Le plan de campagne agricole prévoit plus de 8 millions de tonnes de céréales et une production nette de 6,100 millions de tonnes.
L’ADRS et la direction nationale de l’Agriculture promettent de lever tous les obstacles à la réalisation d’un tel objectif. Parmi les mesures phares prévues, figurent l’aménagement de 16 534 ha de terres, la poursuite des subventions, la diffusion des techniques innovantes, la diffusion de l’irrigation d’appoint.
De l’engrais, objet d’une vive polémique depuis quelques temps, il a été naturellement question lors de la rencontre. Pour le directeur national de l’Agriculture, l’engrais malien n’est pas frelaté. Ce n’est ni du poison ni un pesticide, contrairement à certaines allégations véhiculées ces dernières semaines. « La volonté politique qui a animé le département de tutelle pour assurer que le Mali soit doté en engrais de qualité ne peut pas faire l’objet d’aucun doute. La mission de contrôle de qualité revient à la direction nationale de l’Agriculture. C’est à elle qu’a été confié ce mandat régalien. Seule, elle a le droit et le pouvoir de prélever l’échantillon d’engrais et de le faire analyser au laboratoire. Ce travail a été fait et les résultats ont montré en terme scientifique qu’une partie des engrais sont hors norme. C’est-à- dire que la teneur qui est déclarée sur l’étiquette n’est pas totalement retrouvée dans l’engrais pendant l’analyse. Il n’y a que 30400 tonnes d’engrais qui sont jugées dans cet état. Mais on ne peut pas dire que ce sont du poison ou des pesticides. Tout le reste de l’engrais est bon », a indiqué Moussa Camara.
« L’engrais qu’on a n’est pas mauvais, ni frelaté, il a juste perdu un peu de sa teneur. Il est bien utilisable », a insisté le directeur national de l’Agriculture Moussa Camara.
J. M. FABRICE
AMAP-Kita
source : L’ Essor