La lutte contre les discriminations sexuelles progresse en Europe. Le Parlement européen a voté, hier mardi 4 février, à Strasbourg, le rapport qui demande un nouveau plan d’action pour lutter contre l’homophobie et la transphobie, dans le cadre du combat contre toutes les discriminations.
C’est à une large majorité que le Parlement européen a adopté le rapport qui demande des initiatives pour mettre fin à l’homophobie. « C’est une avancée sur les droits individuels, se réjouit Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée écologiste. Cela n’impose rien à personne. Par contre, cela garantit des droits aux personnes qui sont donc homosexuelles puisqu’il s’agit de lutter contre l’homophobie, de la même manière que l’Union européenne lutte contre toutes les discriminations liées au sexe, au handicap, à l’origine ethnique. Tout simplement, il s’agit de plus de tolérance dans les Etats membres et dans les sociétés européennes. »
« Lobby des réactionnaires »
Karima Delli, une autre eurodéputée d’Europe Ecologie-les Verts (EELV), a rappelé « L’intense lobby des réactionnaires pour faire tomber le rapport au motif d’arguments fallacieux ». Elle a évoqué à ce sujet notamment Marine Le Pen et Christine Boutin, alors que l’eurodéputée socialiste Sylvie Guillaume a parlé de centaines de courriels haineux qu’elle a reçus par internet jusqu’à la veille du vote.
La délégation française du Parti populaire européen a finalement voté le rapport. Elle rappelle que plus d’un quart des personnes gays, lesbiennes, bisexuelles et transexuelles sont victimes de violences, mais insiste en même temps pour qu’on ne touche pas au droit de la famille, qui relève de la souveraineté des Etats membres.
rfi