Après une longue hibernation sans doute dictée par un changement de tête au parquet IV du District, la juridiction spécialisée en cyber-criminalité donne de voix. Ça n’est pas par le procureur Touré redevenu discret depuis le denier réaménagement opéré dans sa juridiction, mais par son remplaçant M. Coulibaly en plein processus d’installation sur les ruines du sulfureux et redoutable parquet expérimental de son prédécesseur.
Le nouveau magistrat en charge des crimes et délits en ligne a notamment donné signe de vie en haussant le ton par le biais d’un communiqué où il met en garde certains contrevenants à la loi sur la cybercriminalité de ce qu’ils encourent comme sanctions applicables en la matière. Lesdites mises en garde s’adressent particulièrement à des acteurs religieux qui ont jugé bon de transporter leurs différends sur l’arène publique à grand renfort d’invectives et de propos qui tranchent avec les mœurs et la morale publique. En mettant en gardant sur l’étendue pénale de leurs agissements dans les réseaux sociaux, le nouveau procureur n’a pas manqué de rappeler par ailleurs la responsabilité de tous ceux qui se rendraient complices en donnant un retentissement aux messages répréhensibles. Sa démarche fait manifestement la différence par sa teneur pédagogique, mais il y a lieu de s’interroger sur les outils dont il dispose pour traquer à la fois auteurs et complices des crimes et délits concernés sans paraître sélectif. En effet, une répression adéquate du phénomène n’est possible qu’avec l’organisation et les instruments dont la carence avait traversé la partition du pôle expérimentale sous la direction du magistrat Idrissa Touré.
Rassemblées par la Rédaction
Le Témoin