Le parlement nigérien a voté à l’unanimité l’envoi de troupes au Nigeria afin de lutter contre Boko Haram.

Nouvelle étape dans la guerre qui est en train de se jouer contre Boko Haram au Nigeria. Le parlement du Niger a approuvé hier à l’unanimité l’envoi de militaires pour faire la guerre contre le groupe terroriste qui sème la terreur depuis plus d’une dizaine d’année dans le nord du Nigeria et désormais au delà. Néanmoins ce déploiement ne se fera pas d’une façon non coordonnée. Il s’inscrit dans le cadre de la constitution d’une force régionale et même multinationale. Une très large coalition est en effet en train de se mettre en place entre les différents pays qui sont directement concernés par la menace que constitue Boko Haram.

Ce déploiement s’inscrit dans le sens des demandes de l’Union africaine qui avait demandé il y a quelques jours l’envoi d’au moins 7 500 militaires afin de lutter contre les terroristes qui ont étendu leur domination sur un territoire très vaste. Les récentes attaques contre le Cameroun ou le Niger ont fini de convaincre les différents chefs d’Etat d’agir avant qu’il ne soit trop tard et que les affrontements fassent tâche d’huile sur leur propre territoire. Pour ce qui est du Niger, 750 hommes seront envoyés dans un premier temps, et personne n’a exclu un renforcement des contingents par la suite si nécessaire.

La main de Washington et de Paris ?

Depuis environ deux semaines le déploiement des troupes du Cameroun, du Tchad et du Niger aura été très rapide. Il semble que derrière cette volonté manifeste, les Etats-Unis et l’Europe, en particulier la France, se soit engagés à soutenir les pays concernés en cas de besoin. Du côté du Nigeria les services de renseignements américains sont déjà sur place et un certain nombre de formateurs aussi. Le problème majeur rencontré par Abuja est l’incapacité de ses militaires à faire face aux terroristes. La coalition qui se met en place, si elle excluait dans un premier temps les troupes nigérianes, devrait finalement les intégrer. Cela permettrait de prendre en étau Boko Haram, avec tout de même un risque majeur, que les terroristes lancent des attaques spectaculaires et sanglantes, mais également que les centaines d’otages entre leurs mains soient exécutés.

Cette guerre arrive à un moment tout particulier puisque le Nigeria doit organiser prochainement ses élections générales. Alors que les scrutins devaient se tenir samedi 14, un report a été ordonné par la commission électorale qui a jugé que les moyens n’étaient pas réunis pour assurer la sécurité des bureaux de vote et des votants. Il reste donc six semaines au Nigeria pour battre Boko Haram si l’on en croit les déclarations officielles. Une idée farfelue pour certains qui craignent que ce combat s’étale dans la durée.

Après plus d’une décennie d’attentats et de meurtres, Boko Haram est désormais l’ennemi numéro un de toute la région et peut être même de l’Afrique. Reste à savoir combien de temps durera la guerre. Une question dont personne n’a aujourd’hui la réponse.

La rédaction

Source:  afriqueinside.com