A-t-on violé les interdits pour que le grand horloger, le DIEU suprême soient contre nous? Serait-on tenter de se poser comme question après tous ces malheurs qui s’abattent sur le Mali, le pays des 333 Saints.
Comme si un malheur ne venait jamais seul, en plus de l’élimination de nos Aigles, un autre événement malheureux frappe le pays, le regain de tensions au Nord du Mali. Alors que le GATIA menait une offensive fulgurante contre les rebelles de la Coordination des Mouvements de L’Azawad (CMA), les obligeant à battre en retraite, la MINUSMA, sous la pression du MNLA, a stoppé cette avancée et cherchera même à désarmer les combattants du GATIA et à créer une zone tempo.
Cette action de la MINUSMA a suscité de vives réactions au sein de la population de Gao, qui a battu le pavé pour dire non à ce qu’elle a considéré comme un soutien de trop au MNLA. La marche citoyenne de la population de Gao sera réprimée dans le sang, faisant au moins 5 morts de la part des manifestants. Au même moment les mêmes forces Onusiennes quittent leur Camp à Kidal devant les manifestants sortis à l’appel de la CMA.
Le Président de la République, mesurant la gravité de la situation, écourtera son séjour en Allemagne pour se rendre à Gao afin de compatir à la douleur des familles éplorées et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Il a tenu à clarifier les choses tout en condamnant cet acte ignoble et barbare. Il a promis que l’État fera la lumière sur ces évènements pour situer toutes les responsabilités. C’est un sursaut positif de la part du Chef de l’État qui pour la deuxième fois écourte une mission à l’étranger pour rentrer s’occuper des crises à la maison.
Prévue d’ici le 31 Janvier 2015, la signature de l’accord définitif de sortie de crise avec les groupes armés du nord tarde à venir. La raison est à chercher auprès des autorités maliennes qui manquent de propositions concrètes, partagées et consensuelles pour la sortie de crise. L’enlisement de la crise annihile toutes stratégies de développement et discrédite le Mali aux yeux de la communauté internationale et surtout des bailleurs de fonds. Décidément il ne reste qu’à souhaiter que Alger scelle définitivement la paix pour un pays qui a trop souffert.
source : Inf@sept