Représentant le Mali au Forum de Crans Montana sur l’Afrique qui s’est déroulé à Bruxelles en Belgique du 29 juin au 02 juillet dernier, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale S.E Abdoulaye DIOP a fait un détour sur la genèse des défis sécuritaires auxquels notre pays reste confronté de nos jours.
« Je crois que le problème du Mali est lié à une erreur géostratégique monumentale qui a été l’intervention occidentale en Libye qui a été mal pensée, mal exécutée et l’objectif n’a pas été défini. Je pense qu’on parle récemment de l’Ukraine. Mais avant l’Ukraine, il y a eu des erreurs stratégiques monumentales qui ont fait qu’on a renversé un régime qui a projeté des rebelles et des groupes terroristes au Nord du Mali » a estimé le ministre DIOP à ces assises ayant réuni plusieurs figures d’anciens dirigeants du monde.
Selon le ministre, c’est cette intervention en Libye qui a fait que le Mali a perdu les deux tiers de son territoire. « Aujourd’hui, l’insécurité touche l’ensemble de la région. Et ce ne sont pas les seules erreurs, il y en a eu beaucoup. L’Irak a été attaqué sur la base de prétextes fallacieux, nous le savons aujourd’hui. Ce qui s’est passé en Syrie. Donc, nous avons une répétition de crises qui se passent. Parce que nous avons une gouvernance mondiale qui a été dominée par des approches unilatérales qui nous ont amenés dans des problèmes que personne n’assume » est-il allé sans langue de bois avant de signifier que de son point de vue, si on veut repartir à la base, c’est de sortir de ce schéma d’agressions, des réponses militaires militaristes. « Parce que, toutes nos solutions, même par rapport à la gouvernance mondiale, c’est de favoriser des réponses militaires » a justifié le chef de la diplomatie malienne.
ANDROUICHA