À Bamako, c’est avec la mine des beaux jours que Bakary Koné président de la Confédération des producteurs de coton enchaîne les audiences dans ses bureaux du quartier du Fleuve. « L’ensemensement du coton commence avec l’arrivée des pluies fin mai, dit-il. Aux environs du 22 septembre, nous commenceront à récolter. C’est l’une des premières fois que le prix du coton est fixé à 280 francs CFA au kilo. Cette incitation nous réjouit et nous pousse à reprendre la production cette année. »
Baisse de la production en 2020
En 2020, la chute des cours mondiaux du fait de la pandémie de coronavirus a contraint les paysans maliens à délaisser la culture de la cotonnade car peu rentable. Avec pour conséquence une baisse de 77% des terres cultivées. Fadiala Coulibaly est responsable financier de l’association : « Le Mali n’a pas fait 200 000 tonnes l’année dernière. Et c’est ce que nous voyons sur la hausse des prix des denrées de première nécessité, de la viande, de l’huile car tout ça ca provient du coton indirectement. »
Une campagne cauchemardesque qui tranche avec l’optimisme de cette année. Selon les chiffres de la Confédération des cotonculteurs, 810 000 hectares ont été emblavés. « L’objectif c’est d’aller à un million de tonnes, voire plus, mais, comme la terre, personne ne maîtrise à 100% le rendement, quoi qu’il en soit, si Dieu le veut, le Mali ne descendra pas cette année en dessous de 800 000 tonnes », conclut-il.
Retrouver la première place
Des prévisions de récolte record pour la campagne 2021-2022 qui permettraient au pays de, peut être, retrouver sa place de premier producteur de coton en Afrique.
Source: https://www.rfi.fr/fr/afrique