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Le Mali et la quête de l’intégrité nationale : un témoignage d’engagement et de vérité

En 2012, alors que le Mali se trouvait au bord du gouffre avec l’occupation du Nord par des groupes armés, l’armée nationale se battait pour restaurer l’intégrité territoriale du pays. Cependant, à Bamako, de nombreuses figures politiques prenaient des positions contre cet effort militaire. Par leurs paroles et leurs actions, ils ont contribué à démoraliser les citoyens et les soldats, semant le doute sur la nécessité de la lutte et affaiblissant ainsi l’armée. Cette contradiction fondamentale méritait une analyse, notamment à la lumière d’une perspective marxiste : la défense de l’intégrité territoriale devait primer sur toutes autres considérations politiques. C’était une urgence, semblable à une douleur thoracique qui ne tolère aucun délai, même lorsque d’autres douleurs, comme une blessure mineure, existent.

Bamada.net-C’est cette conviction qui a guidé mes échanges au sein du comité stratégique du M5. Le 1er juillet, le gouvernement a été remanié, mais les tensions ont refait surface dès le 4 juillet, avec un défi public adressé au Premier ministre. Certains collaborateurs ont alors proposé de discuter de la situation. J’ai refusé, estimant que ces querelles secondaires ne devaient pas faire obstacle à notre objectif premier : rétablir l’intégrité du pays.

 

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Je souhaitais ainsi expliquer ma vision des enjeux politiques et les raisons pour lesquelles j’ai persévéré pendant deux ans, sans céder à la frustration. La complexité de l’État requiert des compromis et la capacité à affronter les défis sans céder à des colères inutiles. Durant mon mandat de ministre de 2015 à 2016 et en tant que porte-parole du gouvernement, j’avais cru que la signature de l’accord d’Alger marquerait une avancée vers la paix. Mais lorsqu’il est apparu que certains ministres et le Premier ministre tentaient de vendre cet accord à la communauté internationale, j’ai pris la parole pour dénoncer cette manœuvre. J’ai alerté sur le risque que ce qui n’avait pas été acquis par la guerre puisse l’être par des moyens discrets et inacceptables. Cette position m’a conduit à quitter le gouvernement sans scandale, car je pense que les démissions précipitées trahissent souvent un manque de courage.

Un ancien ministre m’a conseillé de rester pour affronter ces problèmes de l’intérieur. Toutefois, le mercredi suivant, aucun conseil des ministres ne s’est tenu et j’ai été écarté. Depuis mon départ, je n’ai pas formulé de critiques publiques, de peur d’être accusé de mauvaise foi. Mais à l’approche des élections, il était nécessaire de clarifier ma position auprès du peuple malien.

J’ai toujours soutenu que les enjeux majeurs, comme les élections, doivent être traités de manière transparente. Je n’ai jamais plaidé pour des élections hâtives, mais pour des délais raisonnables, assortis de dates précises et communiquées de façon claire au public. Cependant, des interprétations malveillantes ont fini par brouiller mon message initial.

Je me suis également battu pour plus de transparence dans la création de nouveaux partis politiques, en opposition aux recommandations des assises nationales qui préconisaient une réduction à deux ou cinq partis. Je possède des preuves, des dates et des informations concernant les dirigeants et leurs sièges, et cette opacité ne peut être tolérée.

Il est essentiel de placer l’intérêt du Mali au-dessus des intérêts personnels ou politiques. Une transition réussie sera celle de tous les Maliens. Autrefois, les figures panafricaines ont souvent été reconnues trop tardivement, mais aujourd’hui, le Mali est au cœur de l’attention mondiale. Pour avancer, chacun doit travailler dans l’unité, sans se laisser emporter par la colère ou la division.

 

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En définitive, les contradictions existent dans la vie et la politique. Plutôt que de les transformer en conflits destructeurs, nous devons les affronter avec sagesse et dialogue. Il est temps de dire non à la déstructuration et de mettre tout en œuvre pour que le Mali atteigne son plein potentiel et fasse face aux défis de demain.

 

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BEH COULIBALY

 

Source: Bamada.net

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