Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Ramtane Lamamra a estimé dimanche à Oran (ouest du pays) que “le gouvernement malien devra retrouver ses prérogatives sur tout le territoire (du pays)” et ce conformément à l’accord d’Alger signé entre les différentes parties maliennes.
Estimant que le processus de paix au Mali se fait dans de bonnes conditions, le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir en marge de la 2éme journée du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, que “la constitution des unités de forces mixtes par les parties maliennes avec une composante de 600 hommes pour chacune des parties devrait concrétiser sur le terrain la feuille de route de l’accord d’Alger”.
Pour ce faire, M. Lamamra, cité par l’agence officielle APS, a précisé que les premiers groupes de bataillons devraient se déployer prochainement à Gao (nord du Mali) et le reste devra suivre, dans l’espoir que cette dynamique pourrait parvenir au désarmement, à la démobilisation des mouvements armés et à leur réintégration dans les meilleurs délais dans ce pays voisin.
D’autre part, M. Lamamra a estimé que la constitution d’un gouvernement-mouvement politico-militaire au Mali, soutenu également par l’UA, donnera plus d’avantages au processus de paix dans ce pays.
Le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont signé le 15 mai 2015 à Alger, puis le 20 juin à Bamako, l’accord de paix d’Alger, mettant fin à un conflit armé entre les mouvements séparatistes du nord du pays et le gouvernement de Bamako. Un accord qui a été violé plus d’une fois, sans pour autant qu’il ne soit remis en cause. F
Source : AFP