Au Mali, une nouvelle étape a été franchie dans l’application de l’accord d’Alger, avec l’installation, dans la région de Gao, du Mécanisme opérationnel conjoint. Ce MOC prévoit des patrouilles mixtes composées des groupes signataires en vue de la sécurisation des populations mais aussi pour faciliter la réintégration des ex-combattants dans l’armée. Un regroupement de 400 hommes comprenant des éléments des forces armées maliennes et de la Plateforme est réuni à Gao depuis le 5 décembre, mais certaines parties n’ont pas encore intégré ce dispositif.
Le comité de suivi prévoyait le démarrage du Mécanisme opérationnel conjoint (MOC) le 10 décembre au plus tard. Et pourtant, 200 combattants des groupes de la Coordination des mouvements de l’Azawad manquent encore à l’appel. La CMA, par la voix d’Almou Ag Mohamed, affirme qu’elle participera à cette importante et concrète étape de la mise en œuvre des patrouilles mixtes et confirme que ses combattants, devant participer à ces bataillons actuellement regroupés à Ber et à Kidal, rejoindront Gao dans les jours à venir.
De l’essence pour convoyer les combattants
Pour faciliter l’arrivée des forces de la CMA, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) fournit de l’essence pour convoyer les combattants. Cependant, la Coordination de l’Azawad n’a fixé aucune date pour l’acheminement de ses 200 hommes. La CMA traînerait des pieds en raison de la volonté de participation à ces patrouilles mixtes de la Coordination des mouvements et Front patriotique de résistance (CM-FPR), anciennement proches du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia). Des négociations sont en cours dans leurs rangs pour clarifier cette situation.
Du côté des forces armées maliennes et des éléments de la Plateforme, on se concentre sur la préparation des patrouilles mixtes. Du matériel et des équipements leur ont été fournis en vue des futures opérations.
Source : RFI