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Le docteur gangle : Le vieux Ganglè analyse, ce jeudi 30 janvier 2014, l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale du Mali. Mais quel Président de la République s’est permis de dire à la télé que le Mali ne sera plus «un gâteau à partager ?»

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Také : Les députés Maliens ont élu le président de l’Assemblée nationale après des semaines de tractations et de coups bas nocturnes et diurnes. Vont-ils apporter un changement positif à la vie de celles et de ceux qui se sont rendus dans les isoloirs, le 28 juillet et le 11 août 2013 ? Cette question mérite d’être posée quand on sait les liens entre IBK et le député en chef Issiaka Sidibé qui régnera à l’Hémicycle de Bagadadji.

 

 

Ganglè : Le nouveau chef du pouvoir législatif du Mali n’est autre qu’Issiaka Sidibé dit Isaac très proche du grand patron de l’exécutif par des liens familiaux et amicaux. Pourtant avant les législatives, des rumeurs rapportaient qu’on voulait faire parachuter Karim Kéita au perchoir. Finalement c’est le beau père de Katio qui a eu l’insigne honneur. Et comme on le dit en Bambara «Si le poisson s’échappe des mailles de Lassiné pour se faire prendre dans celle de Fousseyni, c’est toujours la mère de ces jumeaux qui en fera une sauce délicieuse.»

 

 

Ainsi, la jonglerie des affaires de l’Etat entre des belles familles revient, cette fois encore, avec plus de force et d’une particularité déconcertante. Il semble qu’on a inversé le slogan. C’est désormais «Bouranna d’abord et «Ma famille d’abord» ensuite «le Mali». Alors où se trouve le pompeux slogan ‘’le Mali d’abord ? Où est le changement tant promis aux électeurs qui ont défié la pluie matinale et le soleil de plomb pour se rendre dans les bureaux de vote?

 

 

En effet, ce qui se fait aujourd’hui dans notre pays par népotisme et despotisme, Walaye Talaye Bilaye, est pire que ce qu’on a reproché au président ATT. Je n’ai aucune crainte de le dire. On peut me décapiter, mais je le dis et je le répète à haute et intelligible voix. Le changement c’est qu’un accroupi est parti à Dakar après avoir dévalé la colline de Koulouba, un autre commence mal à s’accroupir à Bamako. C’est du pareil au même ! Sortira-t-on de ce dédale, cause de tous les malheurs du Mali ?

 

 

On a vraiment de raisons de se soucier, surtout quand on append qu’après trois ans d’exercice d’IBK, on risque de connaitre une autre transition. Eh que Dieu nous en préserve ! Elle serait dirigée par ce même Issiaka Sidibé (député en chef à l’hémicycle) qui aboutirait à l’avènement au pouvoir de l’honorable Karim Kéita. Donc la royauté (puisque les Keita se réclament de la lignée de Soundiata Kéita) sera perpétuée grâce à un Soundiata en miniature qui ne serait autre que Karim, fils du président IBK. Allahou Akbar ! Connais-tu mon beau pays: le Mali ? Non !

 

 

C’est dire que nos concitoyens doivent encore s’armer de patience tout en prenant des gélules anti douleur. Car, désormais les pouvoirs exécutif et législatif ne font ‘’qu’un seul’’ et se concertent en famille pour choisir l’outil tranchant (fut-il un tesson) avec lequel nos têtes vont être rasées. Ah oui, ça passe et sans se casser.

 

 

D’ailleurs, quand il était Premier ministre, ce même Ibrahim Boubacar Kéita a lâché haut et fort une phrase qui restera célèbre au Mali à propos des grèves des élèves et étudiants. «Si vous, les enfants des pauvres, vous n’étudiez pas, nos enfants viendront vous gouverner de la même façon que nous avons aussi gouverné vos pères», fin de citation.

 

 

Au regard de ce qui précède, l’élection d’Issiaka Sidibé dit Isaac (beau père de Karim Kéita) ne doit pas être une surprise. Mieux, depuis quelques semaines, des tractations étaient en cours. Une ribambelle de partis politiques (mêmes ceux insignifiants) sont allés se prosterner devant le RPM. Soub hana laye ! Tout le monde sait que l’objectif pour chacun vise à participer au «partage du gâteau» même si N’Bré Bourama tente de nous faire croire le contraire.

 

 

À preuve, la ruée des partis vers la majorité présidentielle fait que l’opposition sera quasi inexistante. Une fois de plus, je dis à intelligible voix que ce qui se fait de nos jours est pire que ce qu’on a reproché à sony ATT. À l’assemblée nationale ce ne sera pas l’unanisme à la «ATT» plutôt la «bouche cousue» à l’IBK. Il va falloir installer à l’entrée de notre hémicycle des vendeurs d’aiguilles et de fils ainsi que des chirurgiens pour se faire coudre les lèvres. Et écrire dans les allées «Chut, on travaille !»

 

 

Aussi rigolo que cela puisse paraitre c’est qu’au moment où les «dépités», eh pardon, les députés s’adonnaient à cette mascarade en élisant leur président, le 22 janvier 2014, N’Bré Bourama et sa forte délégation budgétivore se trouvaient au Qatar. Il donnait l’air de n’être au courant de rien. La question sans réponse est : a-t-il a donné des consignes avant son voyage ?

 

 

Cependant, le premier discours d’Issiaka Sidibé en tant que président de l’Assemblée nationale du Mali dit long sur les ambitions d’IBK. Isaac lui a couvert par des éloges doux en précisant les visions du président de la République à propos des chemins devant être pris par les députés. Alors sommes-nous en monarchie ou en démocratie? Car dans ce contexte où chacun cherche à s’inféoder au «Kala Djata de Sébénicoro» on voit mal comment l’assemblée pourra contrôler l’action gouvernementale.

 

 

Si les Maliens ont boudé les urnes lors du second tour des législatives, c’est parce que les députés ne leur inspire aucune confiance. Ils ont raison. Les très honorables (sans être honorés par leur action patriotique) viennent encore et hélas de montrer leur visage à travers la quête du profit personnel. C’est «eux d’abord» et «le Mali ensuite.» Také, ferme ton appareil, on se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu.

SOURCE: Ciwara Info

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