La lutte contre la corruption, c’est l’un des piliers de la politique intérieure du président mexicain Andrés Obrador. Il a décidé de s’y attaquer au-delà des frontières mexicaines. Alors qu’il présidait le Conseil de sécurité mardi 9 novembre à New-York, son 2e déplacement à l’étranger depuis qu’il a accédé au pouvoir en décembre 2018, il a exhorté les membres du Conseil à considérer le maintien de la paix internationale sous l’angle du combat contre la corruption.
Les mots d’Andrès Manuel Lopez Obrador ont détonné au Conseil de sécurité, plus habitué à la lecture entre les lignes et aux doubles sens qu’aux mots crus et directs du président mexicain qui sonnaient pourtant vrai.
Tout de go, le président Obrador a accusé la corruption d’être la principale cause de l’inégalité, de la pauvreté, des frustrations, mais aussi des migrations et grands conflits sociaux. « Notre société est dans une phase de décadence car jamais auparavant dans l’histoire autant de richesses n’avaient été concentrées dans les mains de si peu de personnes grâce aux trafics d’influence et sur le dos de la souffrance d’autres personnes », a regretté Andrès Manuel Lopez Obrador.
Et le président mexicain de pointer ceux qui privatisent les ressources naturelles essentielles, comme l’eau, ou ceux qui détournent les lois à leur avantage avant de tacler l’ONU. Pour lui, l’organisation doit sortir de sa léthargie, avec plus de détermination, pour justement s’attaquer aux causes des conflits, au lieu d’attendre de devoir traiter des conséquences uniquement. Selon le président mexicain, le Conseil de sécurité doit trouver de nouveaux leviers pour garantir la paix et la sécurité internationale.
SOURCE: RFI.FR