D’après son contrôle judiciaire, Nicolas Sarkozy n’a plus le droit d’avoir de contacts avec Claude Guéant et Brice Hortefeux et ne doit pas se rendre dans certains pays, dont la Libye.
Mis en examen dans l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy n’a pas le droit de se rendre dans quatre pays, dont la Libye, ni de rencontrer neuf protagonistes, dont deux très proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, a appris l’AFP jeudi de source proche du dossier. D’après son contrôle judiciaire, l’ex-chef de l’Etat est également interdit de se rendre en Egypte, Tunisie et Afrique du Sud, a précisé cette source, confirmant une information de RTL.
C’est en Afrique du Sud qu’a longtemps vécu en exil un des personnages-clés du dossier, Bachir Saleh, ancien argentier de Mouammar Kadhafi. Blessé par balles fin février à Johannesburg, l’ancien patron du fonds souverain libyen est actuellement, pour des raisons de sécurité, hospitalisé dans un autre pays. Parmi les neuf personnalités que Nicolas Sarkozy n’a pas le droit de rencontrer, figurent aussi Bernard Squarcini, ex-chef du renseignement intérieur (DCRI) et l’homme d’affaires Ziad Takieddine.
L’ancien président dément toutes les accusations
Le sulfureux intermédiaire franco-libanais a assuré avoir remis entre fin 2006 et début 2007 trois valises contenant 5 millions d’euros en provenance du régime Kadhafi à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à Claude Guéant. L’ex-secrétaire général de l’Elysée est lui-même mis en examen dans ce dossier.
Après 24 heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy, qui avait demandé à être placé sous le statut de témoin assisté, a été mis en examen mercredi soir pour “corruption passive”, “financement illégal de campagne électorale” et “recel de détournement de fonds publics libyens”. L’ancien chef de l’Etat dément toutes les accusations dont il fait l’objet.
AFP