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Le consortium CSDM, FISPA et AME dit non à la barbarie et aux actes xénophobes de l’Algérie

Face à la maltraitance, aux violations des droits humains dont sont victimes les ressortissants africains en particulier nos compatriotes vivants en Algérie, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) conjointement avec le front international des sociétés civiles panafricaines (FISPA) et l’association malienne des expulsés (AME) à organisé une conférence de presse pour exprimer sa vive préoccupation. C’était samedi 21 septembre 2017 à la Maison de la presse.

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Animée par M. Mohamed Chérif Haïdara, président du CSDM, la conférence s’est déroulée en présence de Bokary Dicko du FISPA, des représentants d’AME. On notait également la présence des représentants de la société civile et de l’opposition, en la personne de M. Souleymane Koné. Cette conférence qui avait  pour but de dénoncer les actes inhumains des autorités algériennes et appeler les autorités maliennes à prendre toutes leurs responsabilités face à la situation, se tient après plusieurs activités menées depuis quelques semaines selon les organisateurs.

Dans son intervention, le président du CSDM Mohamed Chérif Haïdara à tout d’abord dénoncé le silence assourdissant de l’Union Africaine et la CEDEAO face à ces violations grave des conventions et se pose la question de savoir si les autorités africaines surtout maliennes sont conscient du danger. C’est pourquoi, il pointe un doigt accusateur sur le président de la république Ibrahim Boubacar Keita et le ministre des Maliens de l’extérieur  Dr Abdramane Sylla pour leur laxisme, eux qui n’ont même pas évoqué le sujet lors de la semaine de l’intégration. Il a fait savoir que vu l’importance de la Diaspora pour le Mali, cette situation mérite une implication sérieuse de la part des plus hautes autorités.

Pour M. Haïdara, ça suffit ! Il est  inadmissible et intolérable que nos compatriotes soient traités par un pays ami et frère surtout en violation des conventions internationales. Le président du CSDM a déploré le mépris des autorités algériennes envers les diplomates maliens qui arrivent difficilement à se renseigner sur la situation des compatriotes se trouvent dans les conditions inhumaines. M. Haïdara n’a pas manqué d’annoncer que les prochains jours verront d’autres activités en faveur de ces Maliens. L’un des temps fort de la conférence a été le témoignage de  M. Aboubacar Kamissoko, d’un des Maliens vivant ce drame humain depuis Arlit au Niger, où des centaines de nos compatriotes vivent le calvaire.  Il y a aussi des appels de soutien et d’autres témoignages de leaders de mouvements, depuis la Guinée Conakry et le Sénégal  en faveur de ces africains et surtout de ces maliens en détresse depuis bientôt deux mois.

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Présentation publique de la brochure «les chemins du futur 2030: scenarii Mali de 2030»

Le Mémorial Modibo Keita a servi de cadre le jeudi 19 octobre 2017 à la présentation publique de la brochure « les chemins du futur : scenarii Mali 2030 ». Le document est élaboré par le  Centre d’études et de réflexion au Mali (CERM), en collaboration avec  la Fondation Friedrich-Ebert et contient quatre scénarios possibles que notre pays pourrait connaître d’ici à 2030. Pr Iba N’Diaye, coordinateur de l’étude, M. Abdourhamane Dicko de la Fondation Friedrich Ebert, et Pr Mohamed Traoré ainsi que M. Yacouba Berthé, ancien directeur de la Tour de l’Afrique, tous ayant contribué à l’élaboration du document, ont largement expliqué la brochure à un public acquis à la cause.

En effet, «les chemins du futur : Scenarii Mali 2030», est un document élaboré par toutes les composantes de la société malienne. Il s’agit aussi d’une initiative citoyenne visant à édifier les citoyens sur les chemins futurs de notre pays. Il est établi sur le vécu réel des Maliens. C’est un condensé de quatre scénarios qui parle du Mali sous différents angles. Le document présente le Mali de 2030 avec quatre scénarios possibles, avec des images.

Le premier scenario parle d’un Mali en crise permanente où l’intégrité du territoire est préservée, mais des difficultés majeures persistent sur le plan sécuritaire, politique, économique et social. Dans ce scenario, de nombreuse reformes ont été tentées mais elles n’ont pas rencontré l’adhésion des citoyens en raison de la confiance fortement érodée en la capacité et l’éthique des élites. Dans la vie quotidienne, les problèmes de tous les ordres se posent avec acuité.

Le deuxième est un Mali en marche dans un climat social apaisé, l’autorité de l’Etat retrouvé et la sécurité rétablie. Avec ce scenario, un nouveau leadership politique a été élu démocratiquement et bénéficie d’une grande légitimité. Une relecture consensuelle de l’accord pour la paix et la réconciliation a permis de résoudre les conflits intercommunautaires et les groupes djihadistes fortement marginalisés, sinon neutralisés.

Quant au troisième scenario, il traite d’un Mali modeste où l’Etat a du mal à exercer son contrôle sur tout le territoire national. Ici, un taux modeste de développement économique procure un minimum de stabilité sociale. L’application de l’accord est devenue une réalité. La mise en œuvre de la Loi de programmation militaire et du dispositif de G5 Sahel a permis de réduire la taille de la MINUSMA à celle d’une représentation symbolique. La nouvelle Constitution a été adoptée à la suite d’un référendum et la création du Senat et de la Cour des comptes a permis d’améliorer le contrôle des finances publiques.

Quant au quatrième et dernier scenario possible, il traite d’un Mali en chaos divisé en deux ou plusieurs entités, elles-mêmes fragilisées par des risques importants d’implosion sociopolitique. La population s’est dispersée, suite aux conflits intercommunautaires et aux crises politico militaires à répétition. Ici, la mise en œuvre de l’accord s’est soldé par un échec, tout comme les reformes des secteurs de la défense et de la sécurité. Il importe de retenir que l’objectif de cette présentation publique du document est de permettre de débattre sur les recommandations des scenarii et éveiller la conscience citoyenne.

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FATOU BENSOUDA, PROCUREURE DE LA CPI, DEMANDE L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE AU MALI

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a annoncé, mercredi à Bamako, l’ouverture d’une enquête suite à la publication d’un récent rapport de l’ONG Human Rights Watch accusant les Forces armées maliennes (FAMA) de graves violations de droits de l’homme et faisant, surtout, cas de l’existence de fosses communes au centre du Mali. «Une enquête a déjà été ouverte par la CPI afin d’éclairer les zones d’ombre», a indiqué Mme Bensouda dans une conférence de presse conjointe avec le ministre malien de la Justice, Me Mamadou Ismael Konaté, sanctionnant une visite de deux jours au Mali. Elle a précisé qu’après la publication du rapport de Human Rights Watch sur le Mali, elle a été invitée par le gouvernement à venir constater s’il y a eu réellement des cas de violation des droits de l’Homme.

Par ailleurs, Fatou Bensouda dira que, même si Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier jihadiste malien à être jugé par la CPI, la Cour poursuivra son enquête et espère que ce cas ne sera pas le dernier, car tôt ou tard, d’autres terroristes devront répondre de leurs crimes. Par rapport aux soldats maliens assassinés, en 2012 à Aguelhok, la procureure de la CPI a souligné que ce sont des allégations très sérieuses et que la CPI, dans le cadre des enquêtes, s’intéresse à toutes les parties impliquées dans le conflit.

«La Cour pénale internationale est une institution chargée de promouvoir le droit international et son mandat est de juger les individus ayant commis un génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité», a-t-elle rappelé. Concernant la situation des droits de l’Homme dans notre pays, la procureure de la CPI a répété qu’une enquête est en cours pour faire jaillir la lumière. Pour sa part, le ministre de la Justice affirmera que notre pays et la CPI entretiennent depuis belle lurette une coopération exemplaire.

«La CPI est saisie officiellement et elle a ouvert un examen préliminaire sur les évènements qui ont eu lieu dans le Nord du Mali. Les organisations de défense des droits de l’Homme ont été amenées, quelquefois, à mettre en cause le comportement de nos Forces de défense et de sécurité sur le théâtre des opérations, de sorte qu’il leur a été reproché la violation des droits fondamentaux de l’Homme», a-t-il indiqué, ajoutant qu’il est important que la procureure Fatou Bensouda rencontre la hiérarchie militaire pour savoir ce qui se fait sur le terrain. Le Garde des Sceaux soulignera que l’objet de cette visite «est de renforcer nos liens de coopération avec la CPI, de voir les actions réciproques que les deux parties sont amenées à effectuer sur le terrain et, enfin, d’échanger des informations qui leur permettront de mieux s’engager contre le terrorisme, afin de restaurer l’Etat de droit».

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