Sous sanctions depuis un mois, le Mali vient de relancer le dialogue avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine et la Communauté internationale. Les autorités maliennes de Transition ont annoncé officiellement hier mercredi 09 février 2022, la mise en place d’un groupe de dialogue au niveau ministériel et un autre élargi au comité local de suivi de transition composé de l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine, la CEDEAO.
Dans un communiqué, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga, a expliqué que ce mécanisme a pour but de chercher une ‘‘solution conciliant les aspirations du peuple malien et les demandes de la communauté internationale, notamment à travers la conciliation d’un chronogramme consensuel’’.
Le premier groupe, au niveau ministériel, vise à faciliter entre les dirigeants maliens de Transition et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Coordonné par le ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop, ce groupe de dialogue a pour mission de faciliter les échanges entre les parties prenantes et d’œuvrer à un rapprochement de position et à la recherche de compromis sur les questions en suspens.
Le deuxième groupe, plus technique et sous la coordination du ministre de l’Administration territoriale, en collaboration avec le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions et le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des réformes politiques et institutionnelles, consiste à évaluer le projet de chronogramme de la transition présenté aux dirigeants ouest-africains.
« A la suite de la première réunion du groupe de dialogue au niveau ministériel tenue le 31 janvier 2022, sous l’égide du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, la réunion inaugurale du groupe de travail élargi a eu lieu le mardi 08 février 2022, sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation », a indiqué le Colonel Abdoulaye Maïga, ajoutant que « le gouvernement de la République du Mali, à travers cette initiative, renouvelle son engagement pour le retour à un ordre constitutionnel normal et sa disponibilité constante au dialogue et au consensus pour la réussite de la transition ».
A la sortie de la réunion inaugurale de ce deuxième groupe qui a eu lieu, mardi, Mamane Sidikou, Représentant de la mission de l’Union africaine au Mali (Misahel), a souligné que le gouvernement a exprimé son désir « d’aller vite » pour permettre la levée de l’embargo en vigueur depuis un mois, mais pour cela, disait-il, « il faut sortir rapidement de la situation de non-constitutionnalité. Il faut rapidement un chronogramme ». De son côté, le Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane a salué la démarche des deux parties, qui selon lui, traduit la volonté d’aller à un ‘‘calendrier acceptable et consensuel’’.
YOUSSOUF KONATE
Source: Le soir de Bamako