L’Union Européenne (l’UE) vient de sanctionner cinq dirigeants maliens, dont le Premier ministre de la Transition, accusé d’avoir « fait obstacle » à la Transition politique, a annoncé, le 04 février dernier, l’UE dans un communiqué de presse.
Interdiction d’entrer sur le territoire de l’Union européenne, gel de leurs avoirs, interdiction aux personnes ou entités au sein de l’UE de mettre des fonds à la disposition des cinq responsables .Telles sont les implications de ces sanctions contre ces cinq responsables de la Transition. Il s’agit, notamment, du Premier ministre, Dr Choguel Maïga ; de Malick Diaw, président du Conseil National de la Transition (CNT) jouant le rôle d’Assemblée national ; Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation Nationale ; Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, et Adama Ben Diarra, membre du CNT.
Ces sanctions, dit le communiqué de l’UE, constituent une réponse à la décision des autorités maliennes de repousser de « plusieurs années » l’élection présidentielle, devant se tenir en février 2022.
Pourtant, ces mêmes sanctions sont prises, le 9 janvier dernier, à l’endroit des autorités maliennes, par les Chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) contre le Mali.
Comme on le voit, l’UE et la CEDEAO soutenue par la France, veulent – à travers cette batterie de sanctions – faire plier l’échine des autorités maliennes à leurs dédératas.
Soutenues par tout un peuple, débout comme un seul homme, les autorités maliennes n’entendent pas bouger d’un iota. Le bras de fer, entre d’un côté l’UE et la CEDEAO de l’autre, risque d’être long. Trop long.
Oumar Babi
Source: Canard déchainé