Des militaires maliens sont toujours présents dans la ville de Ber, à 60 km au nord de Tombouctou. Une patrouille malienne et burkinabé était arrivée lundi 6 mai pour sécuriser la ville après les violences qui ont opposé les communautés arabes et touarègues, ces dernières semaines. Les militaires burkinabè se sont repliés dès lundi soir sur Tombouctou. Les soldats maliens, eux, sont toujours sur place.
Selon un représentant de l’armée malienne présent à Ber, joint par RFI ce mardi 7 mai, l’ambiance est calme à Ber. Les combattants arabes qui étaient entrés dimanche dans la ville sont tous repartis. « Il n’y a plus d’Arabes sur place, ni même de combattants armés », a affirmé le militaire. Seules les populations touarègues sont restées.
La veille, lundi 6 mai, les armées malienne et burkinabè avaient cependant procédé à des interpellations dans la communauté tamasheq. Au total, 23 personnes ont été arrêtées et sont retenues depuis dans les locaux de l’école de la ville. On les soupçonne d’être des déserteurs de l’armée malienne.
La gendarmerie de prévôté, chargée des enquêtes, est sur place à Ber et procède actuellement à des interrogatoires. Selon notre source militaire malienne, beaucoup de ces personnes devaient être relâchées dans la soirée de mardi.
De vieux contentieux ravivés par des pillages à la frontière algérienne
L’armée malienne devra également tenter de faire libérer le fils du marabout de Ber : al-Moustafa ag Mohamed a été enlevé il y a une quinzaine de jours par des hommes armés, des Arabes, qui revendiquent le versement d’une forte rançon. La famille se dit inquiète, car elle n’a plus aucune nouvelle du fils du marabout.
De vieux contentieux entre communautés arabe et touarègue existent à Ber et ont été ranimés par des pillages de familles arabes à In Khalil, à la frontière algérienne. Pillages attribués au MNLA.
Par RFI