Des échos nous parvenant de Nioro du Sahel, une population déchaînée se serait prise à tous les bars-restaurants de la ville, suite à l’agression du président du Conseil de Cercle par un policier habitué à préquenter ces lieux de “débauche”. Ce qui ne constitue pas une très bonne nouvelle pour les promoteurs de bars- restaurants, qui ont poussé comme des champignons sur l’ensemble du territoire national, même dans la Cité Sainte de Tombouctou…..

En effet, vu la distance séparant l’agressé et son agresseur du bar dans lequel ce dernier serait sorti, tout laisse à croire que la population de Nioro du Sahel n’attendait qu’une belle occasion pour s’en prendre à ces lieux de “débauche et de perversion” de toutes sortes. Un exemple qui risque d’inspirer d’autres esprits échauffés contre les bars-restaurants ayant investi presque tous nos espaces de vie: quartiers résidentiels, proximité d’écoles et autres lieux de culte…

Des bars et restaurants affichant souvent de façon ostentatoire et arrogante des attitudes répréhensibles qui menacent dangereusement nos moeurs. De cet exemple qui vient de Nioro du Sahel et qui risque de faire tâche d’huile en d’autres lieux, s’ajoutent des propos incitant à la révolte contre les bars-restaurants venant de certains prêcheurs très câblés de Bamako. Faut-il craindre, en cette veille du mois sacré de Ramadan, un scénario du genre l’après “match Mali-Togo” de 2006, qui aura vu des supporteurs déchaînés contre tous les bars-restaurants de la Capitale ? Rien n’est moins sûr ! Sauf que “prévenir vaut mieux que guérir”, disent les sages.

Assane SY DOLO