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L’amateurisme de l’État malien: la navigation à vue, le vol, la gabegie, les fautes de gestion et l’arrogance des dirigeants

L’amateurisme de l’État malien: la navigation à vue, le vol, la gabegie, les fautes de gestion et l’arrogance des dirigeants

drapeau malien (Vert-Jaune-Rouge)

Selon le dictionnaire Larousse:

“En droit constitutionnel, l’État est une personne morale territoriale de droit public personnifiant juridiquement la nation, titulaire de la souveraineté interne et internationale et du monopole de la contrainte organisée.”

 

Au Mali cette personne morale est édifiée autour de 8 institutions de la république (la présidence de la république, le gouvernement, l’assemblée nationale, la cour constitutionnelle, la cour suprême, le Haut Conseil des collectivités locales, le Conseil économique et social et la Haute cour de la justice).

 

Ces institutions tirent leur source dans la loi fondamentale du pays appelée constitution du Mali et celle en vigueur date du 25 février 1992.

 

La contrainte organisée est assurée par cette constitution et tout un arsenal de textes juridiques, législatifs et réglementaires qui donnent force à la loi et contraignent  les citoyens mais aussi les institutions du pays à le respecter pour assurer la souveraineté de l’Etat et le bon vivre ensemble dans une société.

 

Mais du moment où les acteurs principaux de cette mécanique juridique de l’État c’est à dire les chefs des 8 institutions précitées et tous leurs représentants, se mettent à travestir les rôles dévolues à leurs institutions par la loi et à outrepasser leur prérogatives dans l’exercice des pouvoirs qui leur sont confiés par la loi, ils sont les premiers à ébranler les fondements de l’État.

 

L’État n’est ni le policier armés qui tire gratuitement sur le citoyen désarmé, ni le juge de paix à compétence étendu qui rend son jugement au plus offrant, ni le procureur de la république qui se met à la solde de Koulouba pour piétiner le citoyen moyen.

 

L’État c’est d’abord un arsenal juridique qui arpente une personnalité morale dépositaire de l’autorité publique.

 

Le policier assassin, le juge corrompu et le procureur zélé, sont les représentants de l’État mais restent néanmoins des citoyens justiciables comme tous les autres citoyens mais avec en plus une responsabilité de faire respecter la loi dans le pays.

 

Mais si le policier, le juge et le procureur, ne respectent pas la loi, ils perdent du point de vue de la légitimité de leur fonction publique, leur qualité de représentant de l’État.

 

Au Mali c’est cela l’essence du problème grave de société qu’on connaît depuis maintenant trop longtemps.

 

Les dirigeants du Mali et les dépositaires de l’autorité publique croient qu’ils peuvent violer la loi autant de fois que possible tant qu’ils sont aux affaires et veulent que les autres citoyens du pays courbent l’échine sous le poids de cette même loi.

 

Cela est impossible sur la durée car ça peut marcher une fois mais ça ne marchera jamais toutes les fois.

 

1. Prendre impunément l’argent public et en faire ce que tu veux!

 

2. Prendre les biens publics et en faire ce que tu veux!

 

3. Abuser de tes droits sur les autres citoyens!

 

4. Mentir au peuple pour profiter allègrement des biens publics et les soustraire de leur usage prévu par la loi.

 

Ces 4 points cités sont tous des délits que la loi  réprimande au Mali mais ils sont le dénominateur commun de la majorité des représentants de l’État du Mali (du président de la république au policier qui tire à balle réelle sur des manifestants en colère en passant par le juge et le procureur de la république).

 

Alors comment voulez-vous que l’État se fortifie sur le vol de l’argent public, l’abus de droit et le mensonge au peuple?

 

Cela est tout simplement impossible.

 

Il devrait y avoir une séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire au Mali comme le stipule notre constitution, mais un simple coup de fil de Koulouba suffit pour enclencher une procédure judiciaire contre un citoyen lambda ou pour y mettre fin.

 

Trouvez-vous cela normal dans un État de droit?

 

Pourquoi, le citoyen ne peut pas exercer son droit à la liberté d’expression ou d’opinion au Mali alors qu’il est censé être garanti par la constitution du pays?

 

Qui prive les citoyens maliens de leur droit d’information sur Facebook et sur les réseaux sociaux et de quel droit?

 

De quoi ont-ils peur ces coupeurs de Facebook au Mali?

 

Il faut respecter la loi dans sa plénitude et dans toute sa splendeur juridique pour espérer avoir un État digne, respectueux et respecté des citoyens.

 

Mais se servir d’une fonction dirigeante pour assoir une chape de plomb sur un peuple déjà meurtri et le tout dans un déni de droit manifeste est une peine perdue.

 

Facebook ne sera pas un danger pour aucun dirigeant honnête sur cette terre, c’est un moyen de communication rapide de nos jours mais c’est comme tous les autres moyens de communication que l’homme utilise depuis la nuit des temps. Donc ce ne sont pas les réseaux sociaux les problèmes du Mali.

 

Les problèmes de ce pays résident dans l’irresponsabilité et l’incapacité des dirigeants à respecter la loi et à faire respecter la loi.

 

Et la loi n’est pas là pour protéger un ministre incompétent ou un président de la république qui navigue à vue, la loi est instituée dans une société pour y organiser le bon vivre ensemble entre toutes les vies citoyennes sans exclusive aucune.

 

Du moment où certains se servent de la loi pour mettre en avant leurs propres intérêts personnel et égoïste au détriment de l’intérêt général et de l’utilité publique, ils créent la frustration et le désordre dans le pays qu’aucune censure d’aucun réseau social ne peut contenir.

 

Il est temps que la république reviennent aux fondamentaux de l’État, c’est à dire assurer la protection du citoyen et de l’intérêt général au Mali.

 

Il est temps de mettre la loi au service de tous les citoyens maliens en protégeant l’argent public des voleurs de tout poil et en y investissant massivement pour l’éducation, la santé et le bien être de l’homme malien quel qu’il soit.

 

Il est temps de cesser d’intimider les citoyens qui vous élisent ou qui élisent vos patrons ou ceux que vous voulez servir nuitamment.

 

Salute.

Par Kassim

Source : la rédaction

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