Les terroristes dévoilent leur vrai visage : celui de criminels sans scrupules et sans cœur. En effet, au cours des dernières semaines, ils ont multiplié les attaques contre les organisations humanitaires qui viennent en aide aux populations. Au nom du Djihad, ils s’en prennent ainsi à la population malienne, à commencer par les plus pauvres.
Le message des terroristes est clair : l’aide humanitaire est leur ennemi. Leur objectif immédiat est d’affamer, épuiser, déstabiliser les hommes et les femmes qui œuvrent pour nous, les Maliens, à Mopti comme à Goundam ou à Kidal. Leur but est d’empêcher les organisations humanitaires, dont le CICR, d’apporter aides et soins aux populations. Or ces populations vivent déjà une période de difficultés alimentaires, amplifiée encore par l’insécurité qui pousse les villageois à déserter leurs terres, à abandonner leurs troupeaux. Les terroristes veulent absolument couper le lien entre les travailleurs de l’aide humanitaire et les Maliens. C’est sur la misère des populations qu’ils espèrent pouvoir prospérer ; ils font donc tout pour entretenir notre souffrance.
Ainsi, dimanche 14 mai, quatre ambulanciers du CICR ont été enlevés près de Mopti par des djihadistes. D’autres chauffeurs du CICR ont été plus récemment enlevés eux aussi, cette fois près de Goundam et d’Afoud, alors que cette organisation humanitaire, qui œuvre au profit des Maliens les plus fragiles, venait tout juste d’annoncer la reprise de ses activités à Kidal à la demande des autorités locales et de la population. Les vols, les menaces avaient en effet contraint le CICR à suspendre ses activités dans la ville pendant plusieurs semaines.
Les terroristes sont des criminels, nous le savons. Ils ne le sont pas seulement parce qu’ils revendiquent leurs lâches attaques contre nos soldats. Ils le sont surtout parce qu’ils s’en prennent aux populations civiles, du Nord au Sud du pays. Ce sont d’ailleurs ces populations qui constituent les victimes les plus nombreuses. Les terroristes n’ont qu’un objectif : notre misère.
La rédaction