Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), constituée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont franchi une étape importante vers l’acquisition de leurs propres satellites. Ces infrastructures, qui joueront un rôle clé dans la sécurité et le développement de la région, sont au centre des négociations entre la Confédération AES et la société russe Glavkosmos, filiale de l’entreprise d’État russe Roscosmos.
Bamada.net-Les discussions en cours, menées à Bamako, visent à finaliser un partenariat stratégique pour la mise en place de satellites de communication et de sécurité. Ce projet de grande envergure témoigne de la volonté des pays de l’AES de renforcer leur souveraineté technologique et leur indépendance en matière de gestion des infrastructures spatiales.
Un projet structurant pour la sécurité et le développement
Le ministre malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène, et son homologue de l’Économie et des Finances, Alousséini Sanou, accompagnés de leurs pairs du Niger, Sidi Mohamed Raliou, et du Burkina Faso, Pr Adjima Thiombiano, ont été reçus par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, au palais de Koulouba. Ce dernier, en tant que président de la Confédération AES, a réitéré son engagement à soutenir la réalisation de ce projet.
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Le ministre nigérien a déclaré que le projet prévoit deux types de satellites. Le premier sera dédié à la communication, assurant l’accès à Internet, la télévision, et la radio dans toute la région. Le second satellite se concentrera sur la sécurité et la gestion des catastrophes, avec des capacités de détection radar permettant une prévention et une gestion rapide des situations critiques. Ce dernier aspect est crucial pour la gestion des frontières et des menaces sécuritaires, notamment dans une zone marquée par l’instabilité et les conflits.
Formation des experts locaux : un enjeu de souveraineté
Un des points clés soulevés lors des discussions est la formation des experts locaux. Selon Sidi Mohamed Raliou, la formation technique et scientifique des ingénieurs des trois pays de l’AES est essentielle pour garantir une gestion autonome des satellites. La partie russe s’est engagée à prendre en charge cette formation, assurant ainsi que les compétences nécessaires seront développées au sein de la région, renforçant ainsi la souveraineté technologique des pays de l’AES.
Le directeur général de Glavkosmos, Ilya Tarasenko, a pour sa part confirmé que la société russe est déterminée à mener à bien ce projet stratégique. Il a souligné que cette collaboration ne concerne pas uniquement la fourniture de matériel, mais aussi le transfert de savoir-faire, ce qui permettra aux États de l’AES de répondre efficacement aux besoins en matière de sécurité et de développement économique.
Un partenariat stratégique avec la Russie
Ce projet, qui symbolise l’essor des pays de l’AES sur la scène internationale, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique avec Roscosmos, l’un des leaders mondiaux des activités spatiales. La coopération entre l’AES et la Russie ouvre de nouvelles perspectives pour la région, tant sur le plan de la sécurité que du développement.
En plus de renforcer la sécurité aux frontières et de mieux gérer les situations d’urgence, ce projet a également pour objectif de promouvoir l’utilisation des technologies spatiales pour stimuler la croissance économique. L’accès à des données satellitaires permettra aux trois pays de l’Alliance de mieux planifier et gérer leurs ressources naturelles, d’améliorer leurs infrastructures et de favoriser l’innovation technologique.
Un pas décisif vers l’autonomie régionale
Avec ce projet, l’AES marque un tournant dans son développement technologique et économique. “Lentement mais sûrement, l’AES s’affirme comme un acteur clé de la région, et ce projet de satellites illustre parfaitement notre volonté de garantir la sécurité et le bien-être de nos populations,” a déclaré le président Goïta.
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En conclusion, ce partenariat entre la Confédération AES et la société russe Glavkosmos montre que la région est résolument tournée vers l’avenir. À travers cette initiative, l’AES aspire à jouer un rôle majeur dans la transformation numérique et la sécurité de ses États membres, tout en affirmant son indépendance sur la scène internationale.
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Ladji Djiga Sidibé
Source: Bamada.net
