La zone aéroportuaire de Bamako-Senou est devenue avec la saison des pluies une zone infréquentable. Les cultures longues faites dans la dite zone sont aujourd’hui source d’insécurité et d’inquiétude.
De façon générale, les maliens sont pressés du début de la saison des pluies pour la seule raison que plus de 70% de nos concitoyens sont des agriculteurs et près de 70% des calories de la ration alimentaire des maliens proviennent des céréales. Cette période constitue un calvaire pour les habitants des quartiers proches de la zone aéroportuaire. Ils ne dorment que d’un œil. Pour cause, certaines personnes au mépris de toutes les réglementations en vigueur cultivent des cultures longues. Ces cultures constituent aujourd’hui, des nids pour les malfrats, qui commettent des forfaits et disparaissent dans les champs de maïs sans qu’on ne soit capable de les poursuivre. L’accès des villages environnants à certaines heures devient problématique surtout quand on est seul et qu’on dispose d’un engin à deux roues. Il est rare de faire une journée sans attendre dire qu’on a tiré sur quelqu’un à cause de sa moto nous confiait une source locale. Le vendredi 14 Aout dernier aux environs de 5h30mn, on a tiré sur quelqu’un pour prendre sa moto commentait une autre. De nos jours, on est attaqué même durant la journée. Les coups de feu font frémir et coupent le sommeil des habitants de Kalaban-Coura Extension Sud. L’insécurité devient leur lot quotidien. Il faut ajouter à tous cela la prolifération des moustiques sources de nombreuses maladies.
Les propriétaires des champs joints par nos soins, qui pour la plus part viennent d’autres quartiers, disent cultiver des cultures longues pour trouver de quoi faire vivre leurs familles. Alors, on peut légitimement se poser certaines questions : Faut-il mettre la vie d’autre personne en danger en cherchant de quoi à manger? Ces personnes qui cultivent la zone valent-elles mieux que celles qui habitent près de la zone? Les autorités ne sont elles pas au courant de cette situation? Si, elles le sont, pourquoi ne sévissent-elles pas? Et pourtant à l’approche de la saison des pluies, on faisait passer des spots à la télé interdisant la culture des longues spéculations. Rien ni fit, ces pseudos paysans ont passé outre. Pourtant des dispositions pertinentes existent.
Le Ministre Dembélé en visitant la semaine dernière la zone a rappelé que l’autorité de l’Etat s’exercera sur les maisons construites dans la zone. Nous pensons que l’autorité de l’Etat devrait exercer la loi sur tous ceux qui sont dans l’illégalité, y compris ces agriculteurs en pleine ville. Ce ne sont pas les maisons seules qui doivent subir les frais, il faut y inclure les champs, car ils sont tous hors la loi. Il sied de raser sans toute forme de procès ces cultures longues qui mettent la vie des paisibles populations en danger. Surtout que notre pays connait une insécurité quasi généralisée.
Rappelons qu’il y’a trois ans, les habitants de Gouana ont rasé 5m de champs de par et d’autre de la piste qui mène à leur village. Cela à la suite de l’attaque d’un habitant de la zone une matinée vers 6 heures du matin.
PAR MLSIDIBE
Source : La Rédaction