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A la Une : le discours du président américain Barack Obama sur l’état de l’Union

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C’était hier soir, devant le Congrès. Barack Obama n’a pas hésité à aborder les sujets sensibles. La Une duWashington Post résume parfaitement l’ambition de Barack Obama pour ses trois dernières années de mandat présidentiel, avec une photo du président tournant la tête avec un sourire en coin, et ce titre : « Obama: ” Je ne resterai pas immobile “. Le président jure d’utiliser son autorité avec plus de force ».
Dans les pages du quotidien de la capitale fédérale, l’éditorialiste estime que c’est certainement le meilleur discours sur l’état de l’Union qu’ait prononcé Barack Obama depuis qu’il a endossé le costume de président.  Et son entame a, semble-t-il, marqué les esprits. Avec le portrait d’une nation qui se relève après la crise économique et des indicateurs qui laissent entrevoir un avenir moins sombre.

Mais après cet état des lieux, le président s’en est pris à l’immobilisme et la paralysie du Congrès et des législateurs américains, selon le Washington Post. Un immobilisme qui freine les ambitions d’un président qui souhaite s’attaquer désormais à l’immigration, à la fermeture de Guantanamo, à l’augmentation du salaire minimum pour les prestataires du gouvernement qu’il souhaite voir atteindre 10,10 dollars de l’heure, alors qu’il est actuellement à 7,25 dollar.

Comment Barack Obama souhaite-t-il passer outre cet immobilisme ? Tout simplement en gouvernant à coup de décrets, d’où le sourire en coin sur la photo. Il n’a pas hésité à le dire durant son discours, rappelle le New York Times. Il faut préciser que c’est une habitude aux Etats-Unis. George Bush avait promulgué 291 décrets durant ses deux mandats. Bill Clinton 364, alors que Barack Obama n’en est qu’à 168, en six ans de présidence. Autant dire qu’il lui reste une bonne marge de manœuvre. Le président a donc tenu à avertir le Congrès et les républicains en particulier, mais avec le sourire, selon l’éditorialiste du Washington Post.

Tout n’est pas pour autant rose d’après le quotidien. Barack Obama n’a que très peu parlé des affaires d’espionnage. Il a certes abordé des questions de politique étrangère, mais sans pour autant entrer dans les détails, sauf concernant l’Iran. Le thème de l’immigration, l’un des sujets phares pour ses deux dernières années à la Maison Blanche, n’a été abordé que durant deux minutes. Quant à Guantanamo, s’il a une nouvelle fois appelé à sa fermeture, ce sera, semble-t-il, au Congrès d’y mettre fin. Bref, un discours en demi-teinte, selon le New York Times.

Direction Cuba où hier s’ouvrait à La Havane le deuxième sommet de la CELAC 

Un sommet qui est déjà une réussite, selon le quotidien officiel cubain Granma, puisque trente et un des trente-trois chefs d’Etats des pays membres de la CELAC, la Communauté des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, étaient présents. Seul le président panaméen a boudé le rendez-vous.  Le second manquant, le président salvadorien, est quant à lui absent car ce dimanche se tient l’élection présidentielle dans son pays.

Une première journée marquée par le discours de Raul Castro, publié intégralement parGranma. Le dirigeant cubain n’a pas hésité à mettre en avant les objectifs de réduction de la pauvreté et des inégalités sur lesquels doivent plancher les pays membres de la CELAC. Il en a également profité pour reparler de l’embargo américain, de l’espionnage de la NSA à l’encontre des dirigeants du monde entier. En revanche, pas un mot concernant les droits de l’homme, un sujet pourtant abordé lors de la discussion que Raul Castro a eu avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, selon El Nuevo Herald.

Au Nicaragua, l’Assemblée nationale a voté hier des modifications de la Constitution qui permettent au président d’être réélu autant de fois qu’il le souhaite

Des réformes bien entendu contestées par l’opposition. Mais la majorité de députés sandinistes les a approuvées avec 64 voix pour et 25 contre, nous apprend aujourd’hui El Nuevo Herald. Ces modifications permettent donc à Daniel Ortega de se représenter pour un troisième mandat consécutif, lui qui dirige le pays depuis 2007. Outre ce changement, ces réformes octroient au président des pouvoirs supplémentaires, selon le quotidien floridien. Par exemple, le président peut désormais émettre des décrets qui ont valeur de lois.

L’opposition crie au scandale et estime qu’il s’agit là d’une confiscation du pouvoir et que cela va à l’encontre de l’alternance politique. « Nous n’avons pas besoin d’un Somoza, pardon d’un ” Ortega forever ” », a ainsi déclaré Alberto Lacayo, député de l’opposition, qui fait ici référence à la dynastie qui avait dirigé le pays pendant quarante ans.

rfi

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