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La question ouighours : Réalité ou simple propagande anti pouvoir communiste chinois ?

À la Une de certains médias occidentaux et centre d’intérêts particuliers de certains leaders politiques et personnalités sportives du monde occidental, la question de la « défense des droits fondamentaux des Ouighours » est devenue le sport favori de certains milieux. Il n’est pas rare de voir certains journaux parler de « persécution des Ouighours musulmans », d’autres « d’internement massif de populations innocentes » et d’autres crèvent l’abcès en diffusant des documentaires sur « les camps de concentration des Ouighours ». Réalités, simple propagande anti pouvoir communiste chinois ou manœuvres dilatoires pour ternir l’image de la Chine auprès des pays musulmans ?

Les Ouighours, une minorité ethnique turcophone musulmane de la Chine, constituent une des 55 minorités ethniques les plus importantes de la Chine. Ils vivent majoritairement dans les provinces du Xinjiang et du Yunnan, mais aussi dans toutes les grandes villes de la Chine. Ils sont identifiables par leur mode vestimentaire et exercent essentiellement des activités commerciales et de restauration. Partout en Chine on peut trouver des restaurants des Ouighours qui sont très réputés pour leur art culinaire basé sur la viande de moutons et de bœufs. Et chaque fois qu’ils commencent à être nombreux dans une localité, les autorités politiques locales et/ou nationales, sur leur sollicitation, les aident à construire des mosquées non seulement pour qu’ils aient un lieu de culte, mais aussi et surtout pour éviter les infiltrations des fonds étrangers des réseaux extrémistes et terroristes de certains pays arabes et musulmans

Au début des années 1980, on assista à la formation de groupes irrédentistes et communautaires ouighours qui prônent la haine des Han (ethnie majoritaire qui fait 94,6% de la population totale de la Chine) dont la présence dans le Xinjiang est considérée comme une colonisation territoriale et une politique d’assimilation culturelle. Ces groupes extrémistes et minoritaires parmi les Ouighours mènent depuis des compagnes de refus de parler la langue officielle du pays et celui d’apprendre l’hymne national de la Chine sous prétexte qu’il est en mandarin, langue de l’ethnie majoritaire. Dans quel pays au monde une telle attitude est tolérée ? Comment construire une citoyenneté nationale quand le repli communautaire est érigé en valeur absolue ? Lorsque les autorités politiques chinoises combattent et arrêtent les leaders de tels groupes et leurs complices, certains milieux politiques et intellectuels crient à la persécution générale des Ouighours parce qu’ils sont musulmans. Et pourtant sous la présidence de François Hollande, quand le président élu du parlement annonça qu’il allait faire son discours d’investiture en langue corse, le Premier ministre d’alors, Manuel Valls, fut dépêché pour empêcher le président  du parlement de tenir son discours en corse et le rappeler que la seule langue officielle de travail en France est la langue française et qu’il est tenu de prononcer son discours dans cette langue. Et il en fut ainsi et aucun média n’a parlé de persécution des corses.

A la fin des années 90 et le début des années 2000, ces groupes extrémistes irrédentistes et communautaires s’allièrent avec les groupes terroristes et commanditèrent plusieurs attentats terroristes qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires. Lorsque ces criminels et leurs complices sont arrêtés et placés en détention pour les plus dangereux et dans les centres de rééducation pour ceux qui sont enrôlés à cause de leur précarité, les anti-pouvoir communiste chinois parlent de violation des droits de l’Homme et de maltraitance de la minorité musulmane. Mais quand les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés envahissent l’Irak, destituent et pendent un président d’un pays étranger et tuent des milliers de civils, créent un centre de détention de centaines de musulmans afghans, d’irakiens, etc., à Guantanamo, ils justifient cela par la lutte contre le terrorisme et la défense de la sécurité nationale. Certains pays ont-ils le droit de protéger leur sécurité nationale, même en allant faire la guerre chez les autres, plus que d’autres ?

La République populaire de Chine garantit constitutionnellement la liberté de culte à tous ses citoyens et les mouvements de repli identitaire et communautaire d’une minorité d’Ouighours sont des difficultés inhérentes au long processus de construction de l’identité nationale que rencontrent tous les pays du monde entier dont la résolution relève de la souveraineté des nations.

Bamako, le 31 août 2020

Le Bureau de l’Association d’Amitié Mali-Chine

Source: Le Prétoire

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