La présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba Panza, est arrivée samedi à Brazzaville pour sa première visite à l’étranger depuis sa désignation à la tête de son pays, ont constaté des journaliste de l’AFP.
Mme Samba Panza a été accueillie à l’aéroport de la capitale congolaise vers 11H30 (10H30 GMT) par le président Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine.
“Le choix de Brazzaville pour ma première sortie est un symbole fort que je voulais marquer”, a déclaré Mme Samba Panza à la presse.
“Par gratitude et par devoir de reconnaissance”, il fallait commencer “par ceux qui nous ont accompagnés et qui nous ont aidés dans la résolution de cette crise”, a-t-elle ajouté, faisant référence aux militaires congolais (au moins six) morts en mission en Centrafrique.
Mme Samba Panza devait s’entretenir en tête-à-tête avec le président Sassou dans l’après-midi et passer la nuit à Brazzaville avant de quitter le Congo dimanche matin.
En Centrafrique, “la situation est très difficile sur le plan sécuritaire. Sur le plan humanitaire, la situation est critique”, a-t-elle dit.
En dépit de la présence de soldats français (“opération Sangaris”) et de la Misca, la force de l’Union africaine en Centrafrique, il continue de régner dans ce pays une situation d’extrême violence avec des affrontements interreligieux inédits et des lynchages quotidiens, dans la capitale et sans doute ailleurs.
Mme Samba Panza a succédé le 20 janvier à Michel Djotodia, arrivé au pouvoir par les armes en mars 2013 et contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin à des mois de tueries entre chrétiens et musulmans, la dernière des plaies à s’être abattue sur la Centrafrique.
Avec un millier de soldats déployés en Centrafrique, la République du Congo est le premier pays contributeur aux effectifs de la Misca.