IBK, notre président de l’honneur du Mali et de la dignité des Maliens, chaque fois qu’il a l’occasion de rencontrer les Maliens de la diaspora, dit des opposants et des médias qui le critiquent que ce sont des «hassidis». Mieux, il a réitéré les mêmes paroles suite à la cérémonie dite de prière pour la paix à Bamako récemment. Hassidi, ce mot tiré de l’arabe signifie égoïste.
Cher président bien aimé, un peu de sérénité, personne ne vous veut du mal, en ces moments critiques de notre histoire, vouloir vous déstabiliser, c’est vouloir ruiner le Mali, notre Maliba. Cependant, cher président, l’union sacrée se mérite en ce sens que votre gestion doit être exemplaire.
Ne vous fiez pas au score de votre élection et vous croire tout permis. MORSI avait été aussi élu, je crois si ma mémoire est bonne. Cher président, bien aimé, vous êtes témoin oculaire de l’histoire du Mali indépendant. Mieux, vous êtes historien, de l’histoire donc parlons-en.
Souvenez-vous de la liasse populaire suite à l’indépendance du Mali et à la popularité d’alors du président Modibo Keïta. Souvenez-vous aussi des prières collectives pour féliciter et remercier la junte (CMLN) suite à sa chute. Entre-temps que s’était-il passé ?
Plus récemment encore, souvenez-vous ? ATT fut perçu comme un sauveur en mars 1991. Souvenez-vous par la suite des conditions de sa chute le 22 mars 2012, et puis, de sa fuite. Cher président, ceux qui vous applaudissent aujourd’hui, applaudiront demain tout détenteur de pouvoir, ces gens ne vous aiment pas et d’ailleurs ne savent même pas ce qu’ils aiment. Pour eux, le prince du jour doit être vénéré, point barre. Seule la satisfaction de leur désir de réussite sociale vaille que vaille compte pour eux. Les plus grands pourfendeurs d’ATT aujourd’hui étaient hier ceux qui l’applaudissaient.
Aimer quelqu’un c’est lui dire franchement cher ami, telle et telle choses ne marchent pas. Cher président, bien aimé, personne n’est «hassidi», en tous les cas pas l’ensemble de tous ceux qui aujourd’hui vous critiquent à cor et à cri ; personne n’est contre vous. C’est ALLAH qui donne le pouvoir à qui IL veut. IL l’arrache quand IL veut.
Néanmoins, de plus en plus, de jeunes vont à l’école de nos jours, tout le monde semble avoir un esprit cartésien. Les gens sont sensibles à la moindre injustice, il y a un degré dans l’injustice.
Cher président, le jour où votre gestion serait irréprochable, nous vous chanterons comme nous vous avons loué lors de la présidentielle passée, parce que simplement nous ne pouvons qu’aimer le Mali. Notre combat est pour le Mali ; aucun de nous ne vaut le Mali.
Boubacar Sékou SOW
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