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La marche pacifique pour des élections transparentes et crédibles au Mali réprimée : -Les candidats potentiels de l’Opposition échappent à une extermination du gouvernement -Une nouvelle marche prévue pour le vendredi 08 juin

La marche pacifique pour des élections transparentes et crédibles et l’accès égal à l’ORTM de la grande coalition pour l’alternance en 2018 (composée des partis politiques de l’Opposition et des leaders de la société civile) a été réprimée par les forces de l’ordre de la République du Mali ce samedi 02 juin 2018. Les leaders politiques, la presse et la société civile ont été violentés à cette cause par la police instrumentalisée par le président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Sécurité. Les leaders de l’Opposition et de la société civile ont déploré à la faveur d’une conférence de presse à la Maison de la Presse, dimanche 03 juin 2018, cette répression barbare qui met en cause la démocratie.

Le samedi 02 juin 2018, une manifestation pacifique de l’opposition et des organisations de la société civile a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Une répression sans précédente depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Les manifestants, aux mains nues, ont été attaqués à coups de grenades lacrymogènes, et de gourdins. Le siège de l’ADP-MALIBA où se trouvaient les candidats de l’opposition a été violé par les forces spéciales de la police qui y ont jeté des grenades.

Les services de sécurité du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, ont tiré à balles réelles sur des manifestants regroupés devant le siège de l’ADP-MALIBA. Pire des leaders politiques, des parlementaires, des maires avec l’écharpe de la République ont été frappés à cout de gourdins, molestés et gazés.

Deux candidats à l’élection prochaine ont reçu des soins  à l’hôpital Gabriel Touré à savoir Alou Diallo et Mamadou Igor Diarra. Une trentaine de manifestants ont été blessés. Trois responsables de l’opposition ont été violemment frappés sur la tête avec des gourdins et des matraques à la bourse du travail dès les premières heures de la matinée. Deux personnes de la société civile, dont Etienne Fakaba Sissoko étaient dans le coma.

L’opposition a condamné, à la faveur d’une conférence de presse, avec la dernière énergie cette répression violente de la manifestation pacifique du 2 juin. Elle a rendu un hommage appuyé aux femmes et aux jeunes sortis par dizaine de milliers le 2 juin. Elle a également exigé la démission du Premier ministre. Par ailleurs, elle appelle toutes les forces démocratiques à une nouvelle marche pour l’égal accès à l’ORTM, pour des élections transparentes et contre les violences policières le vendredi 8 juin 2018.

Oumar SANOGO

Le Démocrate Mali

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