La Convention des Partis de la Majorité présidentielle (CPM) a tenu, le samedi 15 novembre 2014 au CICB de Bamako, une conférence-débats animée par monsieur Makan Moussa Sissoko, cadre de l’Adema (parti membre de la mouvance), sur le thème suivant: « Quelle gouvernance pour un développement durable et sécurisé ? ». Un meeting fut également tenu dans l’après-midi du même samedi par la CPM qui marquait ainsi sa rentrée politique.
« IBK doit sévir »
Dans la salle de 1.000 places du CICB prise d’assaut par les militants des 65 partis de la CPM, le président de la Convention, le député Boulkassoum Haidara, prend la parole. Présentant la Convention, il dira qu’elle a vu le jour en septembre 2014 avec comme mission la défense du projet politique d’IBK. Après avoir rappelé les maux qui ont gangréné notre société sous ATT, Boulkassoum Haidara ne s’est pas gêné de reconnaître que sous IBK, « la corruption, la gabégie et le népotisme se sont étalés au grand jour comme pour braver le slogan « 2014 année de lutte contre la corruption » ». Selon l’orateur, cette situation a été de nature à mettre injustement en cause les qualités d’homme providentiel d’IBK. Injustement, car « les surfacturations se rapportant à l’acquisition de l’avion présidentiel et des équipements militaires sont l’œuvre de collaborateurs en qui le président avait placé toute sa confiance ». Le peuple s’impatiente et doute, constate Boulkassoum, qui ajoute: « Pour que le doute ne se transforme pas en scepticisme, la CPM estime qu’IBK doit très vite tirer les leçons de ces débuts difficiles en écartant tous ceux qui sont impliqués dans les sales affaires. La CPM demande à IBK de d’examiner les critères de choix de ses collaborateurs en intégrant ceux de la compétence, de la probité, de l’intégrité et de la loyauté ».
Pas de cadeau à l’opposition
Après avoir ainsi recadré le président IBK, Boulkassoum Haidara décoche une flèche aux aux « hasidis »(envieux) de l’opposition. Pour lui, ces détracteurs du régime IBK qui s’érigent en moralisateurs de la gestion publique et en défenseurs de l’intérêt du Mali gagneraient à faire profil bas et à raser les murs.
Propositions de meilleure gestion
Boulkassoum Haidara, en vue d’une meilleure gouvernance, émet les propositions suivantes:
– renforcer la démocratie et les institutions,
– réhabiliter l’école,
– contrôler les biens et services pour conforter le contribuable,
– renforcer la solidarité nationale,
– renforcer la paix et la sécurité;
– développer l’économie,
– consolider la justice et la réconciliation,
– mieux communiquer;
– sensibiliser le peuple avant toute signature d’accord avec les groupes armés
Abdoulaye Guindo