C’est ce mercredi 16 juin que la journée internationale de l’enfant Africain est célébrée sur tout le continent. Plusieurs activités sont menées dans différents pays pour marquer ce moment. Les plus grands combats pour la protection des droits des enfants en Afrique sont entre autres l’accès à l’éducation, la scolarisation des filles, la lutte contre le travail des enfants, l’accès aux soins et à une alimentation équilibrée. Même si les Etats et les partenaires techniques travaillent au quotidien pour les droits des enfants, beaucoup reste encore à faire.
Dans les zones de conflits, les enfants sont souvent privés de leurs droits et amenés de forces ou enlevés par des hommes armés non identifiés et convertis en enfants soldats dans les conflits.
Au Sahel, la situation d’insécurité provoque des déplacements et la entraine une déscolarisation des enfants à cause des conflits intercommunautaires ou des attaques sporadiques des terroristes. Avec la crise sanitaire, un double enjeu sécuritaire est pris en compte au niveau des programmes depuis 2020.
Comme chaque année depuis 1976, la journée internationale de l’enfant africain est commémorée le 16 juin. Le thème retenu en 2021 est: « 30 ans après l’adoption de la charte Africaine des Droits et du Bien-Être de l’enfant : Accélérons la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».
En phase avec le thème, la Direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille entend organiser une journée commémorative ce jeudi 17 juin au Centre international de conférence de Bamako pour marquer cette édition. En prélude au 16 juin, le Parlement des enfants du Mali en partenariat avec l’ONG Save The Children ont pris les devants à travers des activités de plaidoirie sur les droits des enfants et des émissions de sensibilisation radiophoniques depuis le 1er juin. Pour Abdrahmane Ag Mossa, coordinateur national de l’APJEC ( Association pour la Promotion des Enfants et Jeunes Communicateurs), “ il est important de commémorer cette journée c’est une occasion de rappeler à l’Etat les engagements pris en ratifiant les différentes conventions relatives à l’enfance, raison pour laquelle notre association organise une campagne digitale sur l’accès à l’information au Covid et le signalement des cas de violence”. Parallèlement, l’association Sourions à l’espoir organise ce mercredi sa traditionnelle activité de don de nourriture et d’eau aux enfants de la rue.
Sur les pas de l’histoire
16 juin 1976, Soweto, Afrique du Sud. Des écoliers prennent d’assaut les rues de la ville pour protester contre l’Afrikaans, une langue perçue comme celle de l’oppresseur, que le gouvernement veut imposer comme langue d’enseignement dans toutes les écoles noires. La manifestation qui, au début était pacifique a tourné au massacre lorsque la police, face au refus des manifestants de se disperser, a tiré à balle réelle sur la foule. Une vingtaine de personnes sont tuées, dont majoritairement des adolescents. Pour rendre hommage à ces victimes de l’apartheid, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA devenue UA en 2002), a initié depuis le 16 juin 1991, une journée commémorant leur mémoire.
vise en plus de célébrer les victimes de Soweto, faire un examen sur les réalisations faites pour satisfaire le droit des enfants, mais aussi dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2040 de l’Union Africaine aux enfants. Plusieurs activités sont organisées sur le continent. En Afrique du Sud : une rencontre regroupe plusieurs personnes à Soweto pour exiger des dirigeants africains plus d’appui aux orphelins et aux enfants vulnérables. Au Sénégal, une grande manifestation de plus de 500 enfants à laquelle présidera le Président Macky Sall, marquera la journée.
Aly Asmane Ascofaré et Yéhiya Boré